BABEUF, Gracchus (1760-1797)

Lettre autographe signée « Babeuf » à son fils aîné, Robert Emile Babeuf
Pluviôse [Lettre très certainement écrite entre le 20 janvier et le 8 février 1797]

« C’est en s’exerçant à souffrir qu’on se rend capable de recevoir avec force toutes les peines de la vie »

EUR 1.200,-
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Fiche descriptive

BABEUF, Gracchus (1760-1797)

Lettre autographe signée « Babeuf » à son fils aîné, Robert Emile Babeuf
Pluviôse [Lettre très certainement écrite entre le 20 janvier et le 8 février 1797]
2 pages petit in-12 (10×8 cm) sur bifeuillet, adresse au dos
Infimes taches et traces de pliures dues à l’envoi d’origine.

Rare et émouvante lettre autographe signée de Gracchus Babeuf


« Je n’ai eu garde de rien dire à ta maman [Anne-Victoire Lenglet], mon ami. C’est la chose essentielle que d’avoir soin de toi. Je t’engage à supporter ton mal avec courage. C’est en s’exerçant à souffrir qu’on se rend capable de recevoir avec force toutes les peines de la vie. Il faut d’ailleurs espérer que tu n’a plus que pendant quelques jours à endurer de grandes douleurs.
Lorsque les grains seront bien murs, ta maman les coupera et tu sera
[sic] soulagé. Dis-moi demain comment tu te porteras.
Bonjour, mon ami.
Babeuf »


Cette rare lettre de Babeuf est très certainement écrite à l’hiver 1797, l’année de sa mort. Babeuf est resté célèbre pour avoir fomenté avec l’aide de complices la Conjuration des Égaux, visant à renverser le Directoire. Il est condamné à mort et guillotiné le 27 mai 1797.
Anne-Victoire Lenglet (1756-1840), son épouse, vit à cette époque sous la protection des amis de son mari, notamment de Félix Lepelletier.