BOURBON-SICILES (de), Marie-Amélie (1782-1866)

BOURBON-SICILES (de), Marie-Amélie (1782-1866)

Lettre autographe signée « Marie Amélie » à Narcisse-Achille de Salvandy
Claremont [Royaume-Uni], 3 nov. 1854, 2 p. in-8° sur papier pelure, liseré de deuil
Enveloppe jointe [par porteur], cachet de cire
Infime manque angulaire au coin inférieur droit

Contrainte à l’exil depuis la révolution de 1848 et la chute de la Monarchie de Juillet, Marie-Amélie pleure la perte d’une cousine

« Mon cher Comte, j’ai bien reconnu votre cœur en recevant votre lettre du 24 8bre qui m’a vivement touchée et dont je m’empresse de vous remercier. Vos souvenirs sont fidèles car ma bien aimée cousine a refusé un instant d’être l’objet de ma vénération et de ma tendre affection, sa perte est l’objet de mes plus vifs regrets ainsi que ceux de mes enfants car ils partageaient tous mes sentiments pour elle, l’exemple de ses vertus, le souvenir de ses bontés tissent un culte pour la famille et nous la pleurons pour toute la famille […]
J’espère que votre santé est bonne ainsi que celle de Madame de Salvandy et de vos enfants, rappelez-moi à leur souvenir et recevez l’assurance de tous mes sentiments pour vous. 
Votre bien affectionnée 
Marie Amélie »

Issue de la branche italienne de la maison de Bourbon-Anjou, Marie-Amélie rejoint la branche cadette de la maison royale de France en épousant, en 1809, Louis-Philippe d’Orléans, alors premier prince du sang. D’abord duchesse d’Orléans, elle devient reine des Français en 1830 lorsque son mari monte sur le trône sous le nom de Louis-Philippe Ier. Elle restera la dernière reine que la France ait connue.
Ministre de l’Instruction publique sous le Gouvernement de François-Pierre Guizot, Narcisse-Achille, comte de Salvandy (1795-1856) resta un fidèle du couple royal après l’avènement du Second Empire.