HÉLION, Jean (1904-1987)

Carte postale autographe signée « Hélion » à Raymond Queneau
Rockbridge baths, Virginie, États-Unis, 8 août 1936, 1 p. in-12°

« Je vis à peu près nu, je lézarde, charpente, nage, et m’inutilise »

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Fiche descriptive

HÉLION, Jean (1904-1987)

Carte postale autographe signée « Hélion » à Raymond Queneau
Rockbridge baths, Virginie, États-Unis, 8 août 1936, 1 p. in-12°
Timbrée, marques de compostage
Au verso d’une carte figurant la vue d’une rivière jonchée de roches
Petite pliure angulaire sans gravité

Hélion écrit à son ami Raymond Queneau depuis les lointaines contrées de Virginie


« Enchanté d’être rassuré sur votre compte. Parlions de vous ce matin. Voici la rivière qui bruit sous notre porche. J’y pêche le bass et j’y canote acrobatiquement. Nous avons troqué la vieille Ford pour une neuve Chevrolet – grâce à la peinture ; et l’on me bâtit un superbe atelier en bois – grâce à un beau frère sympathisant. Je vis à peu près nu, je lézarde, charpente, nage, et m’inutilise [sic]. Vous auriez dû venir ici. L’Europe, vue de loin, est incompréhensible, maladive et tragique. Écrivez. Meilleures amitiés à tous 2 de nous les Hélion »


En voyage aux États-Unis, après un retour désabusé de l’Union soviétique, Hélion découvre un pays qui lui apportera une renommée considérable à partir des années 1940. À la publication de son ouvrage Ils ne m’auront pas (They Shall Not Have Me), qui connaît un grand succès, Hélion épouse Pegeen Guggenheim, fille de Peggy Guggenheim. Il sera l’un des contributeurs à l’introduction de l’art abstrait aux États-Unis.
L’essentiel de la correspondance entre Queneau et Hélion a lieu lorsque ce dernier est établi aux États-Unis. Les deux amis continueront à prendre de leurs nouvelles respectivement de loin en loin après la guerre.

Bibliographie :
Lettres d’Amérique, Imec éditions