DORÉ, Gustave (1832-1883)

DORÉ, Gustave (1832-1883)

Tirage albuminé d’époque
[Paris], après 1866, format cdv (5,6 x 9 cm)
Contrecollé sur carton fort (6 x 10,5 cm)
Crédit du photographe au verso en marge basse et au verso: Georges-Mathurin Legé et Sosthène Bergeron-Danguy [Carjat & Cie]
Bon état de conservation hormis quelques très légers défauts

Rare dédicace autographe de l’artiste, de part et d’autre du montage, sur l’un de ses plus beaux portraits

Dédicace autographe au recto : « GuDoré »
Dédicace autographe au verso : « Mille remerciements empressés à la personne qui me fait l’honneur d’attacher quelque sprix à cet échantilloin de ma mauvaise écriture / GDoré »

Vêtu d’un costume trois pièces surmonté d’un élégant pardessus, Doré adopte l’attitude d’un dandy : une main glissée dans la poche, le regard porté vers l’horizon, le tout saisi en plan américain. Sous des dehors de décontraction, il semble surpris dans l’instant, comme engagé dans une conversation. Cette spontanéité confère à l’épreuve une modernité singulière, en rupture avec la tradition figée du portrait au XIXᵉ siècle. On connaît une autre pose, prise lors de la même séance.

Beaux contrastes.

Ce portrait est nécessairement postérieur à l’année 1866. Après avoir emménagé son premier studio au 56, rue Lafitte, à Paris, en 1861, Carjat doit rapidement faire face à des problèmes d’argent et à des disputes avec ses associés Georges-Mathurin Legé et Sosthène Bergeron-Danguy. Il est contraint de leur vendre en 1866 son atelier et son fonds. Legé et Bergeron utilisent alors un timbre sec conservant le nom de Carjat mais avec le leur ajouté.