[BRETON, André (1896-1966)]
Faire-part de décès
Paris, 1er oct. [1966], 1 p. in-8° oblongue
« JE CHERCHE L’OR DU TEMPS »
Fiche descriptive
[BRETON, André (1896-1966)]
Faire-part de décès
Paris, 1er oct. [1966], 1 p. in-8° oblongue (14 X 10,5 cm)
Carte imprimée à l’encre noire
Infime froissure angulaire en marge droite, sans gravité aucune
ANDRÉ BRETON EN UNE FORMULE
Faire-part envoyé par sa famille quelques heures après son décès, le 28 septembre 1966
Provenant de la collection Paul Destribats
“ANDRÉ BRETON
1896-1966
JE CHERCHE L’OR DU TEMPS
Les obsèques auront lieu
le Samedi 1er Octobre
à 10 heures 45
au cimetière des Batignolles”
L’expression “Je cherche l’or du temps” est créée par Breton à l’automne 1924, au moment même ou le Manifeste du surréalisme est sous presse. Elle est publiée pour la première fois dans le nouveau “texte étrange” (Marguerite Bonnet) qui paraît en mars 1925, sous le titre Introduction au discours sous le peu de réalité, dans la revue Commerce.
Avec cette maxime, Breton illustre ce que l’on peut considérer comme la mission profonde de la poésie : saisir dans la réalité mouvante et fragile une part de vérité durable, capable de résister au temps, tout en révélant une valeur qui dépasse la simple contingence du présent. Elle met ainsi en lumière une conception de la modernité où l’instant éphémère s’articule avec ce qui relève de l’intemporel.
“Je cherche l’or du temps” : cette formule éternelle, créée en 1924, figure quarante-deux ans plus tard sur son faire-part de décès, en lettres capitales, et quarante-huit heures plus tard au centre de sa tombe, au cimetière des Batignolles.
Document de toute rareté
Provenance :
Paul Destribats – Une Bibliothèque des avant-gardes (partie V), Christie’s, nov. 2022, n°231