BRAQUE, Georges (1882-1963)

Lettre autographe signée « Georges Braque », à Daniel Wallard
S.l, le 19 février 19[44], 4 p. in-12°

« Je vais maintenant me remettre au travail, j’en ai le violent désir »

EUR 1.700,-
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Fiche descriptive

BRAQUE, Georges (1882-1963)

Lettre autographe signée « Georges Braque », à Daniel Wallard
S.l, le 19 février 19[44], 4 p. in-12°
Rajout de la date d’une autre main, quelques petites taches

Braque souhaite se remettre au travail et à sa peinture après une lourde opération


« Mon cher Wallard,
Moi non plus je ne vous oublie pas, mais j’ai été retranché de la vie pendant un bon mois. J’ai subit une opération pas grave certes mais qui m’a valu un mois de lit. Les choses ce sont très bien passées et je suis tout heureux de me sentir libéré d’une infirmité qui m’obsédait depuis 5 ans. Je vais maintenant me remettre au travail, j’en ai le violent désir.
J’avais bien reçu votre lettre ou vous me parliez de la nouvelle sur Pierre [Seghers], mais comme vous le voyez je n’ai pu donner suite à votre désir. Envoyez moi les L.F. que j’attends avec un désir attendri en pensant à ce jeune héros.
Nous avons bien reçu lard et beurre : Ça tombe à pic ! Merci.
Dernière minute –  recevons 3e colis lard, ici le beurre manque totalement.

Encore merci de la part de ma femme.
Mille bonnes amitiés pour vous et votre femme.
G. Braque »


A l’écriture de cette lettre, Braque venait de subir une opération pour un double ulcère à l’estomac (Picasso viendra le voir chaque jour).
D’abord réfugié dans le Limousin, puis dans les Pyrénées, le couple Braque est revenu à Paris où il a passé la totalité de la guerre dans l’atelier construit par Auguste Perret, rue du Douanier. Les dernières années du peintre, qui vont de la presque fin de guerre jusqu’au soir de sa mort sont les plus brillantes de sa carrière, selon John Golding.

Provenance :
-Collection Inès et Gérard Sassier
-Vente Artcurial, 22 oct. 2007