POMPON, François (1855-1933)

POMPON, François (1855-1933)

Lettre autographe signée « F Pompon » à son ami Fabre
Paris, 19 déc. [19]32, 1 p. in-4°
Traces de pliures inhérentes à la mise sous pli d’époque
Enveloppe autographe jointe (non rattachée à la lettre)

Très rare lettre du sculpteur, six mois avant sa mort

« Ami Fabre,
Monsieur de Monzie a été sublime pour moi, et ma joie est à son comble.
Je t’embrasse ainsi que Madame Debraux pour avoir tant fait.
Venez me voir.
F. Pompon
Je ne peux croire que le 14 janvier j’aurai la rosette. »

À son décès, le 6 mai 1933, l’ensemble de l’œuvre sculpturale de Pompon est cédé à l’État français, ainsi qu’il l’avait souhaité dans son testament du 5 juin 1929. En réponse à ce legs, Anatole de Monzie, alors Ministre de l’Éducation Nationale, suggère que la collection soit confiée au Muséum d’Histoire Naturelle, en hommage au Jardin des Plantes et à sa Ménagerie, lieu de source d’inspiration quotidienne pour l’artiste.

Formé par Aimé Millet et Pierre Louis Rouillard, Pompon entre dans l’atelier d’Auguste Rodin en 1890. Il y travaille comme praticien au dépôt des marbres, rue de l’Université. Très vite, il gagne la confiance du maître, qui lui confie la direction de l’atelier trois ans plus tard. C’est dans ce même atelier qu’il rencontre Camille Claudel. Il prend définitivement le parti de simplifier la forme de ses sculptures à partir de 1905, créant ainsi une empreinte unique et dont l’influence sera décisive sur nombres d’artistes majeurs du XXe siècle. Pompon connaît une consécration tardive lorsqu’il présente son Ours blanc au Salon d’automne de 1922.