ARTOIS (d’), Comte de Chambord, Henri (1820-1883)
Lettre autographe signée « Henri » à Aimé Gaspard de Clermont-Tonnerre
Venise, 20 fév. 1862, 1 p. 1/4 in-8°, à l’encre noire
« Cette belle carte de France donc la vue me rappelle de si doux souvenirs »
Fiche descriptive
ARTOIS (d’), Comte de Chambord, Henri (1820-1883)
Lettre autographe signée « Henri » à Aimé Marie Gaspard de Clermont-Tonnerre
Venise, 20 fév. 1862, 1 p. 1/4 in-8°, à l’encre noire
Enveloppe autographe jointe (par porteur), cachet de cire aux armes royales
Belle lettre du comte de Chambord à l’un de ses plus fidèles amis légitimistes
« Je vous remercie, mon cher duc, de l’envoi que vous venez de me faire des nouvelles familles de cette belle carte de France donc la vue me rappelle de si doux souvenirs, qui sont pour moi autant de sujets de consolations et d’espérance. J’ai été bien touché des sentiments de fidélité et de dévouement dont votre lettre contenait l’expression, et je suis heureux de vous en témoigner ici toute ma gratitude. Faits mes plus affectueux compliments à la duchesse de Clermont-Tonnerre, et croyez toujours vous-même à ma bien sincère affection.
Henri »
Dans son errance sur les différentes contrées européennes, Venise est pour le comte de Chambord un pied à terre à chaque hiver, de 1848 à 1866. Il réside alors au palais Cavalli-Franchetti dans lequel il fait excécuter d’importants travaux. Sous le Second Empire, il maintient des contacts suivis avec les figures du courant légitimiste en France, échangeant avec elles une correspondance discrète, notamment avec le duc de Clermont-Tonnerre. Dès 1862, il diffuse ses idées et son programme politique à travers des manifestes destinés aux Français. Aspirant à une monarchie fondée sur « l’alliance tant souhaitée entre une autorité ferme et une liberté éclairée », il met en avant la nécessité d’une décentralisation à la fois administrative et politique, tout en accordant une attention particulière aux enjeux sociaux.