CHATEAUBRIAND (de), François-René (1768-1848)
Aphorisme autographe signé « Chateaubriand »
S.l.n.d. [Paris, 1836], 1 p. in-8° oblongue
« Je fuyais, le spectre me poursuivit »
Fiche descriptive
CHATEAUBRIAND (de), François-René (1768-1848)
Aphorisme autographe signé « Chateaubriand »
S.l.n.d. [Paris, 1836 (d’après une note jointe)], 1 p. in-8° oblongue
Contrecollé sur une page d’Album amicorum
Infimes taches
Chateaubriand empreinte un aphorisme de John Milton
« Je fuyais, le spectre me poursuivit
(Milton)
Chateaubriand »
Chateaubriand nourrissait une profonde admiration pour le poète et pamphlétaire anglais John Milton (1608-1674). De ce dernier, il traduisit en français Le Paradis perdu, le plus célèbre poème épique de Milton, paru en 1667. Bien que de nombreuses traductions de ce texte aient vu le jour, celle de Chateaubriand demeure la plus renommée. Le passage repris ici par l’écrivain est extrait du passage suivant : « Mort ! L’enfer trembla à cet horrible nom, soupira du fond de toutes ses cavernes, et répéta : Mort ! Je fuyais ; mais le spectre me poursuivit, quoique, à ce qu’il semblait, plus enflammé de luxure que de rage : beaucoup plus rapide que moi, il m’atteignit, moi, sa mère, tout épouvantée. » (Le Paradis Perdu, livre II, Renault et Cie, éd. 1861, p. 43).
On joint :
Une note autographe, rédigée par le fils de Ludovic Guyot, relatant la circonstance fort cocasse dans laquelle son père parvint à obtenir cet autographe auprès de l’écrivain :
« Précieux autographe de Chateaubriand
Dans une visite que mon père lui faisait […], mon père insista beaucoup pour avoir un autographe du grand homme (celui-ci commença par refuser). Devant les insistances de mon père, il prit la plume et copiant une ligne du Paradis perdu de Milton qu’il avait sur son bureau… et qu’il était en train de traduire, il remit à mon père cette feuille de papier qui était une allusion malicieuse. »
Provenance :
[Album amicorum] Ludovic Guyot et Élise Thémery (succession)