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Lettre autographe signée « P » [à Louise de Heredia ?]
[Paris] « Gare d’Orsay », s.d., 2 p. petit in-8°
« Je n’ai pas bien compris, ma chérie, si tu quitterais Biarritz définitivement »
Lettre autographe signée « P » [à Louise de Heredia ?]
[Paris] « Gare d’Orsay », s.d. [après 1899 ?], 2 p. petit in-8°
Sur papier vergé, à l’encre noire
Filigrane : « The Gentleman »
Tendre lettre intime de Louÿs à son épouse Louise de Heredia
« Je n’ai pas bien compris, ma chérie, si tu quitterais Biarritz définitivement mardi ou si tu comptes faire un voyage circulaire et revenir à ton point de départ avant de regagner Paris. C’est ce dernier projet qui me paraît le plus probable, mais je voudrais néanmoins que tu me le confirmes.
Paul Robert [le peintre] que je viens de voir m’a raconté dans tous ses détails l’histoire dont je te parlais hier, et qui est vraie. C’est navrant. On dit que la jeune femme n’est plus en danger, quoique la balle lui ait traversé l’estomac. Elle est soignée à la maison de la santé de la rue Blomet (Grenelle). J’irai la voir demain et il va de soi que je ne ferai pas une démarche analogue du côté de son mari.
J’aurais encore plusieurs choses à te raconter, mais on m’entoure beaucoup à la table où je t’écris et je n’aime pas bavarder devant des inconnus.
Jacques Ch. et Paul Dubois ont déjeuné ce matin à la maison.
Rien de particulier ni de nouveau dans la famille.
Je t’embrasse de cœur
P.
J’ai oublié hier de te parler de ta nouvelle bonne. Ton choix est certainement le meilleur et tout va bien ainsi. »
Pierre Louÿs épouse en 1899 Louise de Heredia, benjamine du poète José-Maria de Heredia, après avoir entretenu une relation avec Marie, la cadette de la famille. Le couple séjourne à Biarritz à deux reprises, en 1902 puis en 1903.
Provenance :
Coll. particulière