POMPON, François (1855-1933)

Lettre autographe signée « F Pompon » à René Horvilleur
Paris, 25 mars [19]26, 1 p. in-8° à l’encre noire sur papier ligné

« Vous recevrez l’ours aujourd’hui par Grande vitesse »

EUR 3.500,-
Fiche descriptive

POMPON, François (1855-1933)

Lettre autographe signée « F Pompon » au peintre et collectionneur René Horvilleur
Paris, 25 mars [19]26, 1 p. in-8° à l’encre noire sur papier ligné
Enveloppe autographe jointe, timbrée et oblitérée

Au sommet de sa renommée, Pompon envoie un exemplaire de son Ours et accuse réception d’une commande pour une Poule sultane


« Cher ami,
J’ai envie de vous gronder pour ne pas avoir pris le temps de souffler aussitôt votre retour [de Paris].
J’ai donc bien reçu 5000 fr. et sur cette somme 500 fr. à valoir sur une pour sultane qui n’est pas encore fondue, j’ai réellement de l’audace de vous faire payer d’avance.
Je reste avec le bon souvenir de vous avoir revu Madame Horvilleur et vous ainsi que votre amie, et vous prie de croire chers amis à mes meilleurs sentiments.
F Pompon
une bonne carresse [sic] à vos bons enfants
Vous recevrez l’ou[r]s aujourd’hui par G[ran]de vitesse, et j’ai cru bien faire ne pas payer le transport. –  »


Formé par Aimé Millet et Pierre-Louis Rouillard, Pompon entre dans l’atelier d’Auguste Rodin en 1890. Il y travaille comme praticien au dépôt des marbres, rue de l’Université. Très vite, il gagne la confiance du maître, qui lui confie la direction de l’atelier trois ans plus tard. C’est dans ce même atelier qu’il rencontre Camille Claudel.
À partir de 1905, Pompon adopte résolument une esthétique fondée sur la simplification des formes, démarche qui deviendra sa signature et dont l’influence marquera durablement de nombreux artistes du XXᵉ siècle. Pompon connaît une consécration tardive lorsqu’il présente son Ours blanc au Salon d’Automne de 1922, si bien qu’il en réalise plusieurs formats et matériaux. Sa renommée devient alors mondiale et les commandes affluent.
Dès 1924, l’Ours blanc est édité par la manufacture de Sèvres. Le musée d’Orsay commande au sculpteur un exemplaire en 1927 pour la somme de 25 000 F, un montant considérable pour l’époque.

On retrouve une occurrence de la Poule sultane dans les études d’oiseaux réalisées par le sculpteur, sous forme d’esquisses sur papier, aujourd’hui conservées au musée d’Orsay (RF 43236, 100 / f. 50).

Provenance :
Coll. particulière

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