TALLIEN, Thérésa Cabarrus, dite Madame (1773-1835)
Lettre autographe signée « Th. C. de Camaran » à Mme Devin
S.l, le 29 mai 1807, 1 page in-4
« Tous les sentiments que je vous dois »
Fiche descriptive
TALLIEN, Thérésa Cabarrus, dite Madame (1773-1835)
Lettre autographe signée « Th. C. de Camaran » à Mme Devin
S.l, le 29 mai 1807, 1 page in-4
Traces de pliures, manque circulaire sur le deuxième feuillet du au bris de cachet, sans atteinte au texte.
Charmante lettre de l’égérie des Thermidoriens et du Directoire
« Je suis trop vivement touchée Madame de votre délicate attention et de votre rare bonté pour pouvoir laisser à un autre le soin de vous parler de ma reconnaissance; pardonnez-moi Madame de n’avoir pu résister au désir, au besoin de vous adresser directement les expressions de tous les sentiments que je vous dois et que le tems n’a fait que fortifier. Mes vœux à vous savoir bien convaincue de leur sincérité et à pouvoir de tems en tems vous rappeler que je suis et serai tout ma vie votre dévouée et respectueuse servante.
Th. C. de Camaran »
Thérésa Cabarrus, dite Madame Tallien, est une aristocrate adhérant aux idées des Lumières et, quand les Jacobins instaurent la Terreur, elle doit fuir Paris. Comme nombre de ses amis girondins, elle est arrêtée. Le représentant de la Convention de Bordeaux, Jean Lambert Tallien, demande à la rencontrer et la fait libérer par la suite. Devenue sa compagne, elle use de l’influence qu’elle a sur lui et parvient à sauver de la guillotine, d’où son surnom : Notre-Dame de Bon Secours. En juillet 1794, visé pour son manque d’engagement, Tallien est convoqué à Paris et Thérésa est arrêtée. Alors sur le point d’être guillotinée, elle exhorte son amant à agir, le traitant de lâche. Il se décide alors à entrer dans une conspiration qui se dessine contre Robespierre et, le 9 thermidor (27 juillet 1794), il prend une part décisive à l’Assemblée dans l’affrontement qui fait tomber le grand révolutionnaire. Thérésa devient Notre-Dame de Thermidor.
On joint : Diverses lettres (époque révolutionnaire) et un poème autographe à l’auteur inconnu