LOUIS XV (1710-1774)

Lettre autographe signée « Louis » à son petit-fils Ferdinand de Parme
Versailles, 26 octobre 1766, 1 p in-8, cachet de cire complet aux armes royales

« Je suis très aise que vous y preniez tant d’intérêt ainsi qu’à la santé de votre tante la Dauphine »

VENDU
Ajouter à la sélection
Fiche descriptive

LOUIS XV (1710-1774)

Lettre autographe signée « Louis » à son petit-fils Ferdinand de Parme
Versailles, 26 octobre 1766, 1 p in-8, cachet de cire complet aux armes royales

Émouvante lettre, entièrement de la main du roi, préoccupé la santé de la dauphine Marie-Josèphe de Saxe, mère des trois futurs et derniers rois de France


« Mon rhume est tout à fait passé mon très cher petit-fils. Je suis très aise que vous y preniez tant d’intérêt ainsi qu’à la santé de votre tante la Dauphine. Elle est mieux pour le présent mais elle vient d’avoir un premier assaut en allant à Choisy, où elle n’avait pas encore été depuis le jour que nous y passâmes en allant à Fon[taineble]au où mon fils commença d’être plus mal, et d’ici à Noël quels anniversaires nous allons avoir. Elle a repris le lait mais en mangeant un poulet le soir.
Votre chemin à la mer sera donc beau, je vous en félicite si vous en tirez avantage. Je vous assure mon cher petit-fils de toute ma tendresse, je vous embrasse en conséquence.
Louis »


Ferdinand est le fils de Madame Élisabeth, l’aînée des enfants de Louis XV et de Marie Leszczynska. Madame Elisabeth épouse en 1739 l’infant d’Espagne, qui obtient, en 1748, à la faveur de traités internationaux et par l’entremise de Louis XV, le duché de Parme. C’est là que naît le petit-fils de Louis XV, Ferdinand, qui accède au trône de Parme à la mort de son père. Il n’a que quatorze ans.
Louis XV s’attache à son petit-fils et reporte sur lui l’affection qu’il éprouvait pour sa feue mère, décédée en 1759 de la petite vérole. S’ensuit entre le jeune homme et le roi de France une correspondance régulière, intime et parfois politique qui s’étale sur une quinzaine d’années. Louis XV y manifeste une tendresse insoupçonnée.
La dauphine évoquée dans cette lettre est Marie-Josephe de Saxe, la seconde femme du dauphin, mort en décembre 1765 de la tuberculose (c’est le funeste « anniversaire » dont il est ici question). Car elle a veillé son mari durant sa maladie, la dauphine contracte le mal, qui la ronge pendant plusieurs mois, jusqu’à sa mort en mars 1767. Elle laisse pour orphelins les futurs Louis XVI, Louis XVIII et Charles X.