[AFFAIRE DREYFUS] Émile ZOLA (L’Aurore, 13 janvier 1898)
Édition originale du numéro 87 du journal L’Aurore
[Paris, 13 janvier 1898], 4 p. in-plano
« La vérité est en marche, et rien ne l’arrêtera »
Fiche descriptive
[AFFAIRE DREYFUS] Émile ZOLA (L’Aurore, 13 janvier 1898)
Édition originale du numéro 87 du journal L’Aurore :
« J’Accuse… ! » – Lettre au président de la République par Émile Zola
[Paris, 13 janvier 1898], 4 p. in-plano
Petits défauts du temps, discrète réparation en marge gauche par comblement et mise au ton, traces de pliures et brunissures par endroits, remarquable état de conservation, exemplaire bien complet de ses quatre pages.
Encadrement sur-mesure, sous verre musée, document flottant sur Marie-Louise chestnut, cadre en chêne noir
Édition originale du mythique journal L’Aurore du 13 janvier 1898, s’ouvrant par la lettre ouverte d’Émile Zola au président de la République Félix Faure
L’un des rares exemplaires bien conservés
« Le choc fut si extraordinaire que Paris faillit se retourner » (Charles Péguy)
Cette lettre-manifeste de l’écrivain a paru sur six colonnes, en une du journal L’Aurore, le 13 janvier 1898. Son titre : « J’accuse… ! », énorme et provocateur, est une trouvaille de Georges Clemenceau.
Le réquisitoire implacable d’Émile Zola :
Au lendemain de l’acquittement d’Estherazy, le 10 janvier 1898, la voix légale de la révision du procès Dreyfus semblait condamnée. Dans sa lettre ouverte au président de la République Félix Faure, lui-même anti-dreyfusard, Zola s’emploie à démonter point par point la procédure montée de toute pièce. Dénonçant ce qu’il qualifie de « plus grande iniquité du siècle », il met en cause nommément les généraux, experts en écriture et attaque l’état-major et les conseils de guerre de 1894 et 1898. Sa célèbre anaphore « J’accuse » en tête de chacun des derniers paragraphes vient conclure son implacable réquisitoire.
Il sait qu’il sera poursuivi, c’est son but : « Qu’on ose donc me traduire en cour d’assises et que l’enquête ait lieu au grand jour ! J’attends ».
Zola provoque une onde de choc qui fera basculer l’histoire et dont les résonances continuent de nous parvenir encore aujourd’hui.
Le tirage de 300,000 exemplaires (soit dix fois plus que d’accoutumé) s’écoula aussitôt.
Imprimé sur un papier journal de mauvaise qualité, très peu d’exemplaires complets et en bon état nous sont parvenus.
Provenance :
Collection particulière
Bibliographie :
En français dans le texte, 1990, n°297
Dictionnaire d’Émile Zola, pp. 195-197
Dictionnaire des œuvres politiques, 1995, pp. 1295-1297