ARTOIS (d’), Comte de Chambord, Henri (1820-1883)

Lettre autographe signée « Henri » au comte de Sémallé
Teplitz, 15 juin 1836, 1 p. 1/2 in-8°

« Je ne saurais non plus oublier que ce fut dans les plaines de la Normandie qu’Henri quatre trouva plus d’une fois le chemin de la victoire »

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Fiche descriptive

ARTOIS (d’), Comte de Chambord, Henri (1820-1883)

Lettre autographe signée « Henri » au comte de Sémallé et vicomte de Baulug
Teplitz [Empire d’Autriche, aujourd’hui en République Tchèque], 15 juin 1836, 1 p. 1/2 in-8°
Rousseurs, taches et restauration aux plis

Très rare et admirable lettre de jeunesse du comte de Chambord, âgé de tout juste 16 ans, acceptant avec délectation un cheval normand pour présent


« J’accepte, Messieurs, avec autant de reconnaissance que de plaisir le beau cheval que vous venez d’envoyer au Roi [Charles X, qui mourra quatre mois plus tard] pour m’être remis de votre part. Cet hommage m’est doublement précieux et par l’expression qui l’accompagne de vos sentiments toujours si purs et si fidèles envers le Roi, mon auguste grand père, et par celle des vœux particuliers que vous m’adressez en même temps ; J’en suis infiniment touché et j’ose me flatter d’y répondre en imitant les nobles vertus que j’ai sous les yeux. Je ne saurais non plus oublier que ce fut dans les plaines de la Normandie qu’Henri quatre trouva plus d’une fois le chemin de la victoire [allusion sans doute à la bataille d’Arques du 21 sept. 1589] ; Élevé dans ces pâturages, le coursier que vous m’avez envoyé ne m’en sera que plus cher. Je serai fier de le monter et si je ne dois pas être assez heureux pour que ce soit un jour à la tête des armées Françaises, j’ai du moins la confiance que ma main ne le guidera jamais que dans les voies de l’honneur.
Recevez, messieurs, avec mes remerciements, l’assurance de tout le prix que j’attache au zèle et au dévouement dont vous me donnez les preuves si constantes et si multipliées.
Votre affectionné
Henri »


Installée en Écosse depuis l’avènement de la monarchie de Juillet, le roi Charles X et sa famille quittent le Royaume-Uni pour s’installer au palais royal de Prague, en Bohême. L’éducation du jeune duc de Bordeaux est alors confiée à Mgr Denis Frayssinous. En octobre 1836, l’ancienne famille royale doit quitter Prague pour Goritz, où Charles X meurt le 6 novembre.

Provenance :
Coll. particulière