CAILLEBOTTE, Gustave (1848-1894)

Lettre autographe signée « G Caillebotte » à Claude Monet
S.l.n.d, Vendredi [Petit-Gennevilliers, après 1887 ?], 3 pp. in-8°

« J’ai couvert beaucoup de toiles et gâché pas mal de couleur »

EUR 4.000,-
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Fiche descriptive

CAILLEBOTTE, Gustave (1848-1894)

Lettre autographe signée « G Caillebotte » à Claude Monet
S.l.n.d, Vendredi [Petit-Gennevilliers, après 1887 ?], 3 pp. in-8° à l’encre brune
Sur bifeuillet vergé, filigrane « Delta Mille Fine »

Caillebotte donne rendez-vous à son ami Monet à Vernon, près de Giverny, et espère également y retrouver Renoir


« Mon cher ami,
Nous passerons à Vernon mardi – nous y dînerons – Je compte sur vous pour dîner.
Je ne sais pas où on dîne mais vous aurez tous les renseignements au bateau.
Nous n’arriverons pas beaucoup avant l’heure du dîner car nous partirons de Poissy le où nous couchons lundi soir.
J’espère que Renoir sera avec nous.
Donc arrangez-vous de toute façon pour venir et même nous accompagner. Les occasions de se voir n’étant pas si nombreuses que cela.
Avez-vous travaillé ?
Moi j’ai couvert beaucoup de toiles et gâché pas mal de couleur. Si l’année continue à être passable comme temps je finirai peut-être par avoir travaillé.
Tout à vous
G Caillebotte »


Les deux peintres s’étaient liés d’amitié dès l’année 1882, époque à laquelle ils partageaient le même atelier. L’horticulture, en plus de la peinture, fut l’autre passion commune des deux amis. Ainsi expérimentaient-ils sur leurs toiles mais aussi dans leurs jardins respectifs, à Giverny et au Petit-Gennevilliers.

Caillebotte, outre son œuvre picturale prodigieuse, n’eut de cesse d’entretenir les liens entre les impressionnistes et ce, même après la rupture du groupe en 1887. Il organisait de nombreuses expositions, achetait discrètement des toiles à ses amis, les aidaient quand ces derniers étaient dans le besoin, à l’image de Monet ou Pissarro. Caillebotte parvint à tisser des liens de profonde amitié avec la plupart des impressionnistes, comme en témoigne sa riche correspondance, alors même qu’il s’éteint à seulement 45 ans.

Provenance :
Archives Claude Monet, 13 déc. 2006, n°40
Puis collection particulière