[CHARLES X] POLASTRON, Comtesse de (1764-1804)

Lettre autographe signée « D’Esparbès Ctesse de Polastron » au comte Louis d’Hautefort
Edimburgh, le 22 7bre 1798, 1 page in-4 sur double feuillet

« J’ai montré à M…. l’aimable lettre que vous avés bien voulu m’écrire »

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Fiche descriptive

[CHARLES X] POLASTRON, Comtesse de (1764-1804)

Lettre autographe signée « D’Esparbès Ctesse de Polastron » au comte Louis d’Hautefort
Edimburgh, le 22 7bre 1798, 1 page in-4 sur double feuillet, adresse avec cachet aux armes royales au dos
Traces de pliures dues à l’envoi d’origine, petit trou au niveau d’une pliure sur le quatrième feuillet sans atteinte au texte, ancienne trace de montage.

Rare lettre d’exil de la maitresse du futur Charles X et ancienne dame du palais de la Reine Marie-Antoinette


« Je me suis aquitté Monsieur de la commission que vous m’avés donnée et j’ai montré à M… [Le Comte d’Artois] l’aimable lettre que vous avés bien voulu m’écrire, d’après tout ce que contient cette lettre, et mils autres motifs, je prends avec autant de confiance que de plaisir le titre que vous me donnés, mais je dois vous avouer avec franchise que dans aucun moment je ne me suis trouvé[e] dans le cas de m’armer de se titre, et que je suis convaincue qu’une telle circonstance ne se présentera jamais. Tenés-moi toujours compte de ma bonne volonté, car s’est le seul mérite que je puisse avoir, ainsi que celui de savoir aprétier, et partager, comme ils doivent l’être, tous les sentiments de votre âme. Ceux qui m’attachent à vous, Monsieur, sont aussi sincères qu’ils seront durables;
D’Esparbès Ctesse de Polastron
M… [Le Comte d’Artois] me charge de vous dire que la dernière lettre qu’il vous a écrite contenant la véritable expression de ces sentiments pour vous, il n’y a rien à y ajouter en ce moment »


Marie Louise d’Esparbès de Lussan (comtesse de Polastron) devient dame du palais de la reine Marie-Antoinette en épousant Adhémar de Polastron, demi-frère de la duchesse de Polignac, amie intime de la reine et gouvernant des enfants de France.
Le comte d’Artois (futur Charles X), grand amateur de jolies femmes, la remarque à la cour de Versailles et se lie durablement avec elle, jusqu’à en faire sa favorite en titre. Cette liaison ne donne pas d’enfant. Toutefois, la mort prématurée de la comtesse ramène le comte à la foi.