COCTEAU, Jean (1889-1963)

Lettre autographe signée « Jean C » à Henri Duvernois
[Ville de Monts] Indre-et-Loire, 26 septembre 1913, 1 p. in-8

« J’ai cent yeux pour lire Nounette »

EUR 250,-
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Fiche descriptive

COCTEAU, Jean (1889-1963)

Lettre autographe signée « Jean C » à Henri Duvernois
[Ville de Monts] Indre-et-Loire, 26 septembre 1913, 1 p. in-8
Adresse autographe au verso. Annotation typographique d’une autre main en marge supérieure.

Rare lettre de jeunesse de Cocteau dans laquelle il revient en détail sur le dernier ouvrage d’Henri Duvernois : Nounette ou la déesse aux cent bouches


« Mon cher Henri,
J’ai cent yeux pour lire Nounette [où la déesse aux cent bouches] et je coudrai cent bouches pour la louer. Le “drôle” y est incomparable. Les “je le crains, mon enfant”, “il va pleuvoir” de Mr Hurlu et “lorsque je le veux” des vers que récite madame sont définitifs. La tendresse lucide me semble encore le meilleur. Incognito regorge de poésie ; d’exactitude, et si je me revoir avec Mad. Carlier, “Castiglione” pour la vie, avec un loulou noir, un kaléidoscope (!), et une brosse à dents. […] PS: J’adore la fin du restaurant momifié. Jean C »


Jean Cocteau est issu d’une riche famille parisienne, qui a soutenu sa carrière artistique. Certaines biographies suggèrent toutefois que sa fortune lui aurait permis de quitter le foyer familial dès son quinzième anniversaire. Il publie son premier recueil de poèmes à compte d’auteur en 1909, La Lampe d’Aladin, inspiré des Mille et Une Nuits. Il se fait alors connaître dans les cercles artistiques bohème, comme Le Prince Frivole. C’est d’ailleurs le titre de son second recueil de poèmes, paru en 1910.
Plus tard, sa rencontre avec Serge Diaghilev, qu’il veut étonner, marque la première crise dans son œuvre : il renie ses recueils de poèmes et se rapproche de l’avant-garde cubiste et futuriste.