GEORGE, Marguerite-Joséphine Weymer, dite Mademoiselle (1787-1867)

Lettre autographe signée « George » au roi Louis-Philippe
Paris, 22 mai 1840, 2 pages in-4

« J’entreprends avec une troupe d’élite un grand voyage dramatique, qui propagera à l’étranger l’étude et le goût des chefs d’œuvres du théâtre français »

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Fiche descriptive

GEORGE, Marguerite-Joséphine Weymer, dite Mademoiselle (1787-1867)

Lettre autographe signée « George » au roi Louis-Philippe
Paris, 22 mai 1840, 2 pages in-4
Quelques froissures, tache sur le deuxième feuillet sans atteinte au texte.

Poignante supplique de la grande actrice du théâtre romantique au roi Louis-Philippe


« Sire,
Frappée par le désastre de la direction de la Porte St Martin, j’ose m’adresser à votre majesté. Elle seule, dans la bienveillance dont elle honore les artistes, peut apprécier et secourir une femme, que recommandent un grand malheur, et quelques heures, acteurs dans la profession.
Dans l’espoir de réparer une partie des pertes que j’ai subies, j’entreprends avec une troupe d’élite un grand voyage dramatique, qui propagera à l’étranger l’étude et le goût des chefs d’œuvres du théâtre français. Cette entreprise ne peut être réalisée qu’au moyen de dépenses qui sont assez considérables, surtout pour la position ou ma place la fermeture du théâtre de la porte-st-martin.
J’invoque de votre majesté un secours quel qu’il soit, il facilitera l’opération que j’entreprends, il m’honorera, il sera pour moi un augure de bonheur.
Quelques services que j’ai pu rendre à l’art dramatique seront auprès de votre Majesté ma recommandation, ou mon excuse pour la prière que ma confiance d’artiste n’hésite pas à lui adresser.
Je suis avec respect Sire, de votre majesté, la très humble et très obéissante servante,
George
Anciennement secrétaire du théâtre français »


L’actrice fait ici référence à la faillite de Charles-Jean Harel à la fin de l’année 1839. Ce dernier dirige alors le théâtre de la Porte-Saint-Martin. Suite à cet évènement, le théâtre est repris par les frères Cogniards, jusqu’en 1848.