HEBERT, Jacques-René (1755-1794)

Lettre signée « Hebert substitut » aux « Citoyens »
Paris, 27 mars 1793, 1 page 1/4 in-4, en-tête Commune de Paris

« Sur la dénonciation qui me fût faite du procès verbal constatant ce commerce illicite »

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Fiche descriptive

HEBERT, Jacques-René (1755-1794)

Lettre signée « Hebert substitut» aux « Citoyens »
Paris, 27 mars 1793, 1 page 1/4 in-4, en-tête Commune de Paris, petite vignette de la Commune de Paris
Tout petit trou n’affectant pas le texte

Très rare lettre signée par Hébert, le violent pamphlétaire du Père Duchêne, s’insurgeant contre le prix des denrées alimentaires alors que le peuple vit dans la pauvreté


« La section du finistere, citoyens, a saisi plusieurs sacs de Riz que des particuliers ont été surpris acheter à vil prix des pauvres de cette section.
Sur la dénonciation qui me fût faite du procès verbal constatant ce commerce illicite, j’ai fait citer à ma requête au tribunal de police Municipale les acheteurs, il a été ordonné que le Riz saisi seroit distribué aux puvres de la même section:
Par une dispoon 
[disposition] particuliere, le tribunal m’a chargé de faire part aux comité des 48 sections de ce genre de commerce a faire qu’ils puissent y mettre ordre. pour remplir le voeu de cette décision, je m’empresse, citoyens, de vous donner connoissance du résultat de cette affaire, et vous engage à exercer sur cet objet toute votre surveillance.
Hebert substitut »


Hébert est un pamphlétaire très populaire, membre du Club des cordeliers, aussi appelée la société des Amis des droits de l’homme et du citoyen. Il est l’une des figures de proue de la Révolution Française. Son journal, Le Père Duchêne, relatant les évènements politiques dans un langage populaire, souvent grossier, contribue à créer dans le milieu des sans-culotte un climat propice à de nombreux évènements révolutionnaires, comme la chute de la royauté, les massacres de septembre, la chute des Girondins etc.
Chef de file des hébertistes, aussi appelés les exagérés, il est renversé par le Comité de salut public et guillotiné le 24 mars 1794.
Cette lettre, rédigée exactement une semaine après l’institution des Comités de surveillance, témoigne du combat d’Hébert pour l’égalité des classes. Ainsi, il disait :
« Je ne connais pas de meilleur Jacobin que ce brave Jésus. Il détestait les riches, il soulageait les pauvres. C’est le fondateur de toutes les sociétés populaires »