LOUIS XVIII, Louis-Stanislas-Xavier de France, (1755-1824)

Lettre autographe signée « Louis » à un Monsieur
Calmar, ce 27 7bre 1804, 1 page in-8 oblong sur papier vergé

« Partout il y a des scélérats »

 

VENDU
Ajouter à la sélection
Fiche descriptive

LOUIS XVIII, Louis-Stanislas-Xavier de France, (1755-1824)

Lettre autographe signée « Louis » à un Monsieur
Calmar, ce 27 7bre 1804, 1 page in-8 oblong sur papier vergé
Mention manuscrite du destinataire “reçu le 20 8bre” en haut à gauche
Petites taches brunes avec infimes déchirure

Belle lettre d’exil de Louis XVIII, contraint d’émigrer en Suède sous la pression de Napoléon sur le roi de Prusse, Frédéric-Guillaume III


« J’ai reçu, Monsieur, votre lettre du 21 Aoust et j’y suis très sensible. Partout il y a des scélérats, mais partout aussi la Providence veille sur ceux qu’elle daigne protégerje l’ai moi-même éprouvé dans des lieux où j’étais bien moins à l’abri des complotsque dans les Etats du souverain puissant et généreux auquel j’ai prouvé à la fois ma reconoissance et ma confiance, en lui laissant en dépôt ce que j’ai de plus cher au monde. 
Je suis fort touché des sentimens des magistrats dont vous avez été en cette occasion l’organe auprès de moi et je vous charge de le leur exprimer en mon nom. 
Vous connoissez, Monsieur, tous mes sentiments pour vous. 
Louis »


Après le coup d’État du 18 brumaire mettre équivalence calendrier grégorien et la mise en place du Consulat, Louis XVIII entre en négociations avec Napoléon Bonaparte en vue du rétablissement de la monarchie. Toutefois, après l’explosion de la machine infernale rue Saint-Nicaise le 24 décembre 1800 et la découverte de la responsabilité des royalistes dans l’incident, le Premier consul rompt définitivement toute discussion. Louis XVIII demeure toujours en exil.
Pendant l’année 1804, à la suite de plaintes de Napoléon, le roi de Prusse, Frédéric-Guillaume III, se résout à se séparer d’hôtes devenus compromettants ; Louis XVIII et les autres exilés membres de sa cour reçoivent l’ordre de quitter le territoire prussien. Ils s’établissent alors à Kalmar, en Suède.