MADAME ROYALE, Marie-Thérèse de FRANCE, dite (1778-1851)

Lettre autographe signée « MT » à Théodore Charlet
Vienne [Autriche], 9 avril 1850, 1 p. in-8° sur bifeuillet

« Je suis revenue samedi passé à ma campagne, charmée de m’y retrouver. Dans une quinzaine mon neveu y reviendra. »

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Fiche descriptive

MADAME ROYALE, Marie-Thérèse de FRANCE, dite (1778-1851)

Lettre autographe signée « MT » à son chargé d’affaire en France Théodore Charlet
Vienne [Autriche], 9 avril 1850, 1 p. in-8° sur bifeuillet
Adresse autographe sur la quatrième page
Numérotée “271” de sa main au coin supérieur gauche
Bris de cachet, marques de compostage, décharges d’encre de la main de Madame Royale

Tendre lettre de Madame Royale, au crépuscule de sa vie, attendant le retour de son neveu le comte de Chambord

Provenant de la collection Hubert Guerrand-Hermès


« Je ne vous écris qu’un mot pour vous dire que mon voyage s’est très bien passé. Je suis revenue samedi passé à ma campagne, charmée de m’y retrouver. Dans une quinzaine mon neveu y reviendra [Henri d’Artois, le comte de Chambord]. Maria et les siens ne sont pas revenus, mais je les attends vers le 15.
Je suis revenue ici en ville, j’ai vu le banquier et l’ai chargé de vous faire passer 15000 francs pour le moment, je ne puis donner que la moitié de la somme ordinaire à cause du change. J’enverrai l’autre partie plus tard.
J’espère que vous vous portez bien et tous les vôtres. Adieu et comptez toujours sur mes sentiments pour vous.
MT »


Fille de Louis XVI et de Marie-Antoinette, Marie-Thérèse Charlotte de France, dite Madame Royale (pour la distinguer de la belle sœur du roi), est le premier enfant du couple royal, né après plus de huit ans de mariage. Enfermée au Temple en 1792 avec sa famille, elle en est la seule rescapée, échangée in-extremis en 1795 contre les commissaires français livrés aux Autrichiens par Dumouriez. En 1799, elle épouse son cousin Louis de France, duc d’Angoulême, fils du futur Charles X. La mort sans enfant de Louis XVIII on fait d’elle et de son mari les derniers Dauphin et Dauphine de France. Contrainte à l’exil pendant la Révolution de Juillet en 1830, Madame Royale rejoint l’ex-roi Charles X, partit avec sa Cour à Gorizia, ville sous domination autrichienne. Elle s’installe en 1844 avec ses proches et son neveu Henri d’Artois, comte de Chambord, au château de Frohsdorf , situé au sud-est de Vienne. Elle y meurt le 19 octobre 1851.

Provenance :
Piasa, 4 mai 2010, n°145
Puis collection Hubert Guerrand-Hermès