[POUGY] GHIKA, George (1884-1945)

Lettre autographe signée « Georges Ghika » à Liane de Pougy, princesse Ghika
S.l, 2 juillet 1923, 1 p. in-4° à en-tête d’une petite couronne

« Je me vante d’un privilège »

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Fiche descriptive

[POUGY] GHIKA, George (1884-1945)

Lettre autographe signée « Georges Ghika » à Liane de Pougy, princesse Ghika
S.l, 2 juillet 1923, 1 p. in-4° à en-tête d’une petite couronne, à l’encre bleue sur papier violet

Belle déclaration d’amour du Prince Ghika à son épouse Liane de Pougy pour leur treizième anniversaire de mariage


« Anniversaire – 2 juillet 1923
D’une voix juste soutenant la plus juste des causes
Je me vante d’un privilège
Celui de t’avoir eue et de t’avoir gardée
Toi dont l’allure est mon avance même
Le rythme de mon pouls et de mon pas
Ma vie est une roue éclatante et légère
Elle roule et bondit
Entre le ciel et les cailloux où brillent les micas
Et ses rayons sont des tubas annonciateurs
De la gloire vivante et tendre de nos jours
Georges Ghika »


Figure centrale parmi les courtisanes de la Belle Époque, Liane de Pougy (1869-1950) épousa en secondes noces, le 8 juin 1910, le prince roumain Georges Ghika (1884-1945), neveu de la reine Nathalie de Serbie, de quinze ans son cadet. Leur mariage fut parfaitement heureux seize ans durant, jusqu’à ce que Ghika ne la quitte brusquement, en juillet 1926, pour l’ultime conquête de sa femme (qui était ouvertement bisexuelle), une jeune artiste de vingt-trois ans, la « mignonne et délicate » Manon Thiébaut, qu’il emmène en Roumanie. Après cette séparation, Liane de Pougy retrouve son amour de jadis, Nathalie Clifford Barney (1876-1972). Elles forment avec Mimi Franchetti (1893-1943) un ménage à trois. Menacé de divorce, le prince finit par revenir, mais leur relation devient difficile et chaotique.