RÉCAMIER, Juliette (1777-1849)

Lettre autographe signée (à la 3e personne) à Hélène T. Mazel
[Paris], 29 novembre 1843, 1/2 p. in-12°

Bel ensemble six lettres autour de l’une des plus célèbres salonnières du XIXe siècle

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Fiche descriptive

RÉCAMIER, Juliette (1777-1849)

Lettre autographe signée (à la 3e personne) à Hélène T. Mazel
[Paris], 29 novembre 1843, 1/2 p. in-12°
4 enveloppes

Dans l’intimité de Juliette Récamier

Ensemble de six lettres inédites de et autour de l’une des plus célèbres salonnières du XIXe siècle


Cet ensemble comprend :

1 lettre autographe signée à la troisième personne de Juliette Récamier à Hélène Mazel
[Paris, 25 novembre [1843], 1/2 p. in-12°
Adresse autographe sur le premier feuillet, cachet de cire rouge

« Mad. Récamier prie Mademoiselle Mazel de lui faire l’honneur de venir passer la soirée chez elle le jeudi prochain.
Samedi 25 novembre »

***

1 lettre autographe (de la main de Amélie Cyvoct ?) à Hélène Mazel
[Paris] 17 septembre [1838], 1 p. petit in-8°
Enveloppe jointe

« Mme Récamier est bien sensible à l’offre si gracieuse de Mademoiselle Mazel et toute désolée de ne pouvoir pas en profiter […] Mais Mme Récamier espère que Mademoiselle Mazel voudra bien lui conserver ses bonnes intentions […] »

***

3 lettres autographes signées de Pierre-Simon Ballanche à Hélène Mazel
[Paris, entre 1837 et 1846], en tout 3 p. 1/4 in-8°

Paris, 22 décembre 1837 :
« J’ai le bonheur de vous apprendre que Madame Récamier va beaucoup mieux, mais c’est depuis bien peu de jours que nous sommes pleinement rassurés. Elle est encore fort souffrante, et sa voix ne revient qu’à de très courtes intervalles. Mais l’ensemble de sa santé est réellement amélioré […] Au retour de la campagne, elle n’est point revenue à l’Abbaye-aux-bois. Les médecins ont jugé que son appartement ne devait pas être favorable à son rétablissement. Elle demeure, en ce moment, rue d’Anjou St Honoré, n°30. C’est là que vous pouvez lui écrire. Elle sera charmée d’avoir de vos nouvelles […] Vous n’ignorez pas tout l’intérêt qu’elle vous porte, toute la part qu’elle prend à vos succès […] Ballanche »

Paris, 1838 :
« Mademoiselle, Madame Récamier me charge de vous exprimer tous ses regrets de ce que, depuis si longtemps, elle n’a pas eu le bonheur de vous voir. Elle me charge, en même temps, de vous dire combien elle désire vivement, et le plus prochainement possible, une de vos bonnes visites.
Elle vous aurait écrit elle-même, si écrire n’était pas pour elle une très grande fatigue, dans son état de santé […] Ballanche »

Paris, 12 février 1846 (Sur un malentendu et la commande d’un piano par Juliette Récamier)
« […] Madame Récamier désire bien vivement que ce nouvel arrangement puisse convenir, mais comme son message vous a été mal transmis […] elle me charge de vous faire connaître, Mademoiselle, la situation telle qu’elle est.
Madame Récamier me charge donc, Mademoiselle, de vous prier de lui dire si vous avez encore la disposition de votre soirée de dimanche prochaine ; et dans le cas où vous seriez libre, de vouloir bien lui dire si elle peut vous espérer, si elle peut compter sur le piano que vous aviez bien voulu lui faire envoyer.
Mais, dans le cas ou Madame Récamier aurait le regret de ne pouvoir pas compter sur vous, elle voudrait savoir si néanmoins elle pourrait toujours compter sur le piano qu’elle a dû déjà à votre obligeance. Madame Récamier attend, Mademoiselle, avec une bien vive impatience, et avec l’espérance qu’elle vous devra tout le charme de la soirée de dimanche prochain.
Sir tout tot, Mademoiselle, Madame Récamier vous prie de vouloir bien lui écrire un mot par la poste. […] Ballanche »

Ballanche figure parmi le cercle intime de Juliette Récamier, aux côtés de Chateaubriand et Amélie Cyvoct (la fille adoptive de Juliette). Issus de la même génération, ils se rencontrent sous le directoire en 1797. Mort deux ans avant son amie, il est inhumé dans le même caveau que celle-ci au cimetière de Montmartre.

***

1 lettre autographe signée de Jean-Jacques Ampère à Hélène Mazel
[Paris], 1er mars 1849

Sur l’état de santé de Juliette Récamier, deux mois avant sa mort

« Mademoiselle, Madame Récamier me charge de vous dire combien elle a été sensible à l’intérêt que vous voulez bien prendre de sa santé et à votre aimable souvenir. Ses yeux on déjà éprouvé une amélioration par suite de deux opérations et l’on attend un succès complet de la troisième qui aura lieu d’ici quelques semaines […] rien ne pourra guérir le chagrin inconsolable que lui a causé la perte de ses amis [Chateaubriand était mort dans ses bras l’année précédente].
Croyez je vous prie Mademoiselle l’hommage de mon respectueux dévouement.
J.J. Ampère »

Juliette Récamier devait mourir deux mois plus tard, le 11 mai, alors que l’épidémie de choléra faisait rage en cette année 1849. Le quartier de la rue de Sèvres, ou la salonnière résidait, était particulièrement touché.

On joint :
Plusieurs enveloppes anciennes avec descriptifs d’époque ayant contenu l’ensemble de ces lettres