[VERLAINE] VERLAINE, Jeanne (18–/18–)

Lettre autographe signée « J. Verlaine » à un Monsieur
Rue Montholon [Paris], circa 1889, 2 pp. in-8 sur bifeuillet

« Je me permets de vous assurer que, venue à l’hôpital Broussais visiter Monsieur Verlaine, il m’a demandé le moyen de poursuivre son éditeur Vanier contre lequel il était extrêmement irrité »

EUR 300,-
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Fiche descriptive

[VERLAINE] VERLAINE, Jeanne (18–/18–)

Lettre autographe signée « J. Verlaine » à un Monsieur (probablement Edmond Lepelletier)
Rue Montholon [Paris], circa 1889, 2 pp. in-8 sur bifeuillet
Infime manque en marge inférieure droite sans atteinte au texte

Lettre de l’énigmatique Jeanne, qui assurait avoir un lien de parenté avec Verlaine, au sujet de la fameuse brouille entre celui-ci et Vanier


« Monsieur
Si une affirmation de plus peut être utile, je me permets de vous assurer que, venue à l’hôpital Broussais visiter Monsieur Verlaine, il m’a demandé le moyen de poursuivre son éditeur Vanier contre lequel il était extrêmement irrité, c’était sa pensée dominante, il m’en parlait avec grand écœurement, quand un de vous est entré, je me suis retirée par discrétion me réservant de vous en expliquer plus amplement à sa sortie, qui devait être prochaine.
Mais un incident qui nous a refroidis mutuellement m’en a empêché.
Recevrez Monsieur mes salutations.
J. Verlaine »


La personne en question est une dame qui se dit parente du poète, qu’elle a rencontré à Broussais en 1889, à l’époque où elle était elle-même hospitalisée (l’épisode évoqué dans la lettre est celui de la brouille de Verlaine avec Vanier, suite à un encart joint à Parallèlement, à l’insu du poète). Verlaine étant à Broussais du 8 juillet au 18 août 1889, la lettre devrait être datée en conséquence. Verlaine mentionne cette personne à quelques reprises dans sa correspondance d’août-septembre 1889, l’appelant tantôt « Mme J. V. », tantôt « Mme mon homonyme » (lettre à Cazals du 26 août 1889).
Selon Georges Zayed, elle serait la dédicataire d’un poème de Dédicaces (2e éd., 1894), “A Mme J…“, dont une deuxième version est intitulée « A Mme Jeanne », ce qui donne, par la même occasion, la clé du « J ».

Nous remercions Olivier Bivort pour son aide dans le parachèvement de cette fiche