ZOLA, Emile (1840-1902)

Lettre autographe signée « Emile Zola » à Paul Meurice
Paris, lundi (février 1870), 2 pages in-8, adresse au dos.

« Je voudrais faire pour Balzac ce que Camille Pelletan vient de faire pour Flaubert… »

VENDU
Ajouter à la sélection
Fiche descriptive

ZOLA, Emile (1840-1902)

Lettre autographe signée « Emile Zola » à Paul Meurice
Paris, lundi (février 1870), 2 pages in-8, adresse au dos.
petite réparation au scotch en bas de page.

Belle lettre de Zola en vue d’écrire un article admiratif sur Honoré de Balzac, quelques mois avant la publication du premier volume des Rougon-Macquart


« Cher Monsieur,
Je ne puis malheureusement vous attendre, et j’avais une idée d’article à vous soumettre.
Vous n’ignorez pas que les Lévy publient une édition de Balzac, sur laquelle vous n’avez encore rien dit. je voudrais faire pour Balzac ce que Camille Pelletan vient de faire pour Flaubert – un article Variétés qui porterait surtout sur les Petits bourgeois, un roman qui n’avait jamais paru en volume. Il est bien entendu que je jugerai Balzac au point de vue du Rappel [Journal que dirigeait Paul Meurice et qu’il avait co-fondé notamment avec Victor Hugo] qui est le mien.
Je vais me mettre à l’oeuvre, – à moins qu’un mot de vous m’interdise ce sujet. Vous ferez passer l’article quand vous aurez de la place.
Votre bien dévoué.
Emile Zola »


Dans cette lettre, Emile Zola se réfère l’article écrit par Camille Pelletan dans le Le Rappel du 7 février 1870. Il s’agit d’une critique très positive de L’Éducation sentimentale, alors dernier roman paru de Gustave Flaubert, en novembre 1869. Zola projette alors d’écrire un long article pour le même journal sur Honoré de Balzac, article qui y paraît le 13 mai 1870. Selon Henri Mitterand, l’article de Zola sur Balzac aurait déplu à Victor Hugo et à ses amis car trop élogieux –  ce qui aurait porté ombrage à la suprématie du Maître –  et vivement offensif à l’égard de la bourgeoisie.

Tout au long de sa carrière, Zola éprouve une profonde admiration pour Balzac et sa Comédie humaine, qui lui inspire son propre cycle littéraire, Les Rougon-Macquart (le premier volume est publié l’année suivante, en 1871).