GUAITA (de), Stanislas (1861-1897)
Lettre autographe signée « Stanislas de Guaita » à Oscar Méténier
Château d’Alteville, s.d. [14 juin 1884], 2 p. in-8°
« Donne moi quelques renseignements sur ce qui se passe à Paris ; moi je moisis à la campagne »
Fiche descriptive
GUAITA (de), Stanislas (1861-1897)
Lettre autographe signée « Stanislas de Guaita » à Oscar Méténier
Château d’Alteville, par Dieuze – Lorraine allemande, s.d. [14 juin 1884], 2 p. in-8°
Marge inférieure effrangée sans atteinte au texte, infimes brunissures
Le jeune Guaita demande des nouvelles du sérail occultiste parisien à son ami Oscar Méténier
Le poète occultiste évoque la santé de Blanche : « Outre qu’elle a à te parler pour l’affaire du père Fénéon, je ne serais pas fâché que tu ailles un peu voir où elle en est, et que tu m’écrives, en une lettre détaillée, comment tu l’as trouvée, surtout en ce qui concerne sa santé. – je soupçonne qu’elle ne diminue pas sérieusement la Morphine. Enfin, tu me rendras grand service en faisant cela, et tu me rassureras.
Comment vas-tu, toi, mon cher ami ?
Je ne t’ai écrit que des mots de 4 lignes en réponse à ton excellente lettre d’il y a un mois, et j’en viens faire ici mes “meâ culpâ !”
Que devient Zénon-Fière ? Compte-t-il écrire dans la revue indépendante ? et Mr Fabre des Essarts ?
Donne moi quelques renseignements sur ce qui se passe à Paris ; moi je moisis à la campagne auprès de ma grand-mère qui a 85 ans et qui se débat… avec une maladie incurable… je m’embête !…
À toi bien cordialement
Stanislas de Guaita »
Cofondateur avec Joséphin Péladan de l’Ordre Kabbalistique de la Rose-Croix en 1888, c’est dans les écrits de ce dernier que Stanislas de Guaita trouve sa première porte d’entrée dans l’univers de la Tradition. Ses lectures assidues d’Éliphas Lévi, Fabre d’Olivet et de son ami Papus font rapidement de Guaita un initié averti du mysticisme chrétien et de la Synarchie. Le poète prône, à la lumière de toutes ces influences, un spiritualisme exaltant la Tradition chrétienne.
Observateur des bas-fonds de Paris dès le plus jeune age pour être lui-même fils d’un commissaire de Police, Oscar Méténier (1859-1913) trouve se fait écrivain dans la lignée de Zola et des naturalistes au début des années 1880. Généralement graveleuses, ses nouvelles son publiées dans Le Chat noir. Il se fait une réputation avec des pièces naturalistes qui mettent en scène des vagabonds, des apaches, des prostituées s’exprimant dans le langage de la rue.
Provenance :
Collection particulière