TOURGUENIEV, Ivan (1818-1883)

Lettre autographe signée « Y. Tourguenieff » à la princesse Troubetzkoy
Courtavenel, 24 août 1857, 1 p. in-8°

« Je serais arrivé sans crier gare »

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Fiche descriptive

TOURGUENIEV, Ivan (1818-1883)

Lettre autographe signée « Y. Tourguenieff » à la princesse Troubetzkoy
Courtavenel, 24 août 1857, 1 p. in-8°

Rare lettre du grand romancier russe au sujet des préparatifs d’un mariage


« Chère princesse, je vous prierai d’avoir la complaisance de nous fixer, à [Louis] Viardot et à moi, le jour où vous nous permettrez de venir à Bellefontaine. – C’est Viardot qui m’a dit de vous faire cette demande car pour moi, je serais arrivé sans crier gare. – Il m’a demandé en même temps, s’il pouvait venir en redingote -(son habit étant resté à Paris).
J’ai cru pouvoir lui dire que la redingote ne vous effaroucherait pas. – Nous voici donc attendant un mot de vous, – seulement ; nous ne pourrions pas venir le 1 le 2 ou le 3 septembre – car [Afanassi] Feth (le poète) se marie le 2 à Parus et je suis son garçon de noce.
Voici mon adresse au château de Courtavenel, près de Rozay en Brie, Seine et Marne.
Je dis mille choses à tous les votres et vous prie de croire à mon entier dévouement.
Y. Tourguénieff »


Tourgueniev emménage près de Paris dans le château de Courtavenel, propriété des Viardot, où réside le compositeur Charles Gounod, auteur de l’opéra Faust. Il y fréquente George Sand. Le romancier se voit contraint de quitter la France à l’appel de Nicolas 1er exigeant le retour de tous les russes expatrié. Il sera retenu en Russie pendant la guerre de Crimée jusqu’en 1856. Cette lettre est donc écrite à son retour de Russie, soit un an après la fin de la guerre.