FLAUBERT, Gustave (1821-1880)

Lettre autographe signée « Gve Flaubert » à Pauline Sandeau
[Paris], mercredi, 3 h [20 mars 1867], 1 p. in-8° sur papier vergé

« J’ai un rendez-vous avec un commissaire de police, pour des renseignements littéraires »

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Fiche descriptive

FLAUBERT, Gustave (1821-1880)

Lettre autographe signée « Gve Flaubert » à Pauline Sandeau
[Paris], mercredi, 3 h [20 mars 1867], 1 p. in-8° sur papier vergé
Petite déchirure au pli inférieur, réparation au scotch

Le truculent Flaubert donne un rendez-vous à sa « chère » Pauline Sandeau


« Ah ! Sapristi ! comme il est difficile de se rencontrer, ma chère amie.
Nous qui vous attentions aujourd’hui, nous en sommes tout « marrys ! »
Je ne serai pas par chez moi vendredi dans l’après-midi, parce que j’ai un rendez-vous avec un commissaire de police, p[ou]r des renseignements littéraires. Mais j’y serai tout l’après-midi de samedi et en venant à 4 heures vous trouverez ma nièce [Caroline Commanville] qui rentrera p[ou]r vous recevoir.
Mille tendresses de votre vieux fidèle
Gve Flaubert »


Flaubert était très proche du couple Sandeau avec qui il entretint une riche correspondance, tant littéraire qu’amicale, jusqu’à sa mort, en 1880.
Cette lettre peut être située au 20 mars, car Flaubert écrit à sa nièce Caroline, dans sa lettre du 13 mars, qu’il l’attend la semaine suivante ; elle quitte paris avant le jeudi [28 mars 1867], d’après une lettre de Flaubert à elle adressée ce jour là.
Caroline Commanville, la nièce de Flaubert, sa « chère Caro », est la fille de la sœur de l’écrivain, morte quelques jours après l’avoir mise au monde, et délaissée presque aussitôt par son père. Elle fut élevée par sa grand-mère et par son oncle. Mariée à 17 ans à un riche négociant de Dieppe, Ernest Commanville, elle resta toujours pour Gustave Flaubert la fille qu’il n’avait jamais eue.

Bien que publiée à plusieurs reprises, l’autographe de cette lettre n’en est pas moins demeuré inédit auprès des universitaires. On note en effet quelques légères variantes d’ordre sémantique au regard de sa dernière publication, dans la Pléiade.

Références :
Gustave Flaubert – Correspondance, éd. Jean Bruneau, Pléiade, t. III, p. 618
Lettre publiée par André Doderet, Revue de Paris, 15 juillet 1919, p. 459
Œuvres complètes de Gustave Flaubert – Correspondance, éd. Louis Conard, t. 5, p. 301, à la date de [mai 1867]

Provenance :
Alidor Delzant