HUGO, Victor (1802-1885)

Lettre autographe signée « Victor Hugo » à Jules Janin
S.l., 10 novembre 1871, 1 p. in-8

« Il y a en vous quelque chose d’Horace et quelque chose de Diderot ; on vous écoute comme le premier et l’on vous aime comme le second »

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Fiche descriptive

HUGO, Victor (1802-1885)

Lettre autographe signée « Victor Hugo » à Jules Janin
S.l., 10 novembre 1871, 1 p. in-8

Très belle lettre de félicitations de Victor Hugo adressée à son ami Jules Janin suite à l’admission de ce dernier à l’Académie française, le 9 novembre 1871


« Je n’étais pas hier à l’Institut, j’y étais pourtant ; ma présence publique vous était inutile ; mais vous savez bien que mon cœur et mon esprit étaient là où l’on vous applaudissait. Je suis fier d’être nommé dans votre noble et beau discours ; vous appartenez à la grande académie historique, composée des seuls noms qui surnagent, très diverse, une pourtant ; vous êtes dans cette légion d’esprits une lumière. Il y a en vous quelque chose d’Horace et quelque chose de Diderot ; on vous écoute comme le premier et l’on vous aime comme le second. Je suis à vous de tout mon cœur. Victor Hugo »


Victor Hugo, élu lui-même à l’Académie française en 1841, adresse ses félicitations à l’écrivain et critique Jules Janin (1804-1874) au lendemain de sa réception à l’Institut le 9 novembre 1871, à la place laissée vacante suite au décès de Sainte-Beuve. Victor Hugo se dit « fier d’être nommé dans votre noble et beau discours [de réception] ». Jules Janin cite en effet à deux reprises celui qu’il qualifie de « Jupiter tonnant ».

Lorsque Victor Hugo évoque Horace et Diderot, il fait certainement écho à une phrase du discours de réception prononcé le même jour par le dramaturge Camille Doucet (1812-1895), en réponse à celui de Jules Janin. Camille Doucet déclare en effet : « Ami d’Horace et de Diderot, vous deviez nécessairement être un jour le continuateur de l’un et le traducteur de l’autre. »