JACOB, Max (1876-1944)

Lettre autographe signée « Max » à l’abbé Morel
St Benoît sur Loire, 23 septembre [19]43, 1 p. in-4, enveloppe jointe

« Il n’y a pas de folie dans l’espoir »

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Fiche descriptive

JACOB, Max (1876-1944)

Lettre autographe signée « Max » à l’abbé Morel
St Benoît sur Loire, 23 septembre [19]43, 1 p. in-4, enveloppe autographe jointe
Marge gauche très légèrement effrangée, traces de pliures d’époque et infimes déchirures aux plis

Pieuse lettre de Max Jacob à son ami l’abbé Morel 


« Monsieur l’abbé, très cher ami,
Nous croyons aux miracles, vous et moi. Nous les appelons de toute notre foi. Le Seigneur vous connaît et vous aime. Il aime aussi votre vénéré père qui ne peut être digne d’avoir un pareil fils. L’histoire de l’église et de l’harpographie nous en rapportent de de plus incapables et combien d’autres miracles que ceux-là ne sont pas connus !! Espérons donc ! Il n’y a pas de folie dans l’espoir. Nous ne sommes pas comme cette dame, pieuse catholique, qui me disait : “Je ne crois pas aux miracles !” Que venait-elle faire à la messe qui est un miracle quotidien ? Nous croyons aux miracles – aux miracles quotidiens de la messe. Nous croyons à la force prodigieuse de la prière, à la foi qui transporte les montagnes. Dieu dira quelque chose à celui qui a donné une prière ! Je n’ose aujourd’hui vous parler d’autre chose que la santé de votre pauvre père et me dit uni à vous dans la prière.
Votre ami Max »


En 1921, sur les conseils de son ami l’abbé Weill, Max Jacob s’exile à Saint-Benoît-sur-Loire, où il est hébergé au presbytère par l’abbé Albert Fleureau puis au monastère désaffecté. Il se déleste de nombreux manuscrits, pas moins de 8 recueils poétiques sont publiés en quelques mois.

Maurice Morel (1908-1991), dit l’abbé Morel, est un prêtre et peintre français. Il rencontre Max Jacob lors de son deuxième séjour à Saint-Benoît-sur-Loire en 1937.
Cinq mois après cette lettre, Max Jacob est  arrêté par la police allemande le 24 février 1944 et succombe au camp de Drancy le 5 mars 1944

Nous remercions madame Patricia Sustrac pour les renseignements qu’elle nous a aimablement communiqués