LAVOISIER, Antoine Laurent de (1743-1794)

Lettre signée « Lavoisier », adressée à M. Mollet de Babebelle
Paris, le 20 Mars 1783, 1 page in-4 sur bi-feuillet vergé.

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Fiche descriptive

LAVOISIER, Antoine Laurent de (1743-1794)

Lettre signée « Lavoisier », contresignée par ses trois collègues Jean-Pierre Fancheux, Edme-Pierre le Tors de Chessimont et Jean-Baptiste Paul Antoine Clouet. Adressée à M. Mollet de Babebelle, visiteur des gabelles et juge des fermes du roi à Aix-en-Provence.
Paris, le 20 Mars 1783, 1 page in-4 sur bifeuillet vergé
Très petite tache sans atteinte au texte, traces de pliures. Deuxième feuillet légèrement effrangé

Rarissime lettre signée par Lavoisier, fondateur de la chimie moderne


« Nous avons reçu, Monsieur, la lettre que vous nous avés fait l’honneur de nous écrire le 12 de ce mois en faveur de la Delle Avouaud à qui vous désirés procurer une commission de débitant de Poudre dans la ville d’Aix. L’ordre que nous avons établi dans cette partie nous impose la loy de consulter le commissaire des poudres de marseille sur cette demande; aussi-tôt que sa réponse nous sera parvenue nous nous ferons un plaisir de vous la communiquer, et si elle est telle que nous avons lieu de la préserver, nous lui adresserons la commission que vous désirés et qui doit être délivrée par lui.
Nous avons l’honneur d’être avec un très parfait attachement, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur »


Par ses liens avec le ministre Turgot et avec le monde académique, Lavoisier contribue à fonder, en 1775, la régie des poudres et salpêtres, dont il devient l’un des quatre administrateurs. Homme infatigable, membre de l’Académie des sciences (adjoint en 1768, titulaire en 1778), Lavoisier prend la fonction de fermier général en 1778 et occupe par la suite plusieurs postes dans l’administration et la politique au début de la Révolution. Associé à la dévaluation qui suit la transformation des assignats en monnaie de nécessité – ce qui aurait profité aux émigrés –, il est dénoncé aux autorités révolutionnaires. Vilipendé par Marat dans son journal L’Ami du Peuple, il est condamné à mort et guillotiné place de la Révolution le 8 mai 1794.

Edme-Pierre Le Tors, signataire de la présente lettre, meurt en 1788 dans une explosion à la poudrerie de l’Essonne, lors d’une expérience sur de la poudre chloratée menée sous la direction de Lavoisier et de Berthollet.