PELADAN, Joséphin (1858-1918)

Lettre autographe signée « Peladan » à Gabriel Mourey
[Nîmes, le 3 février 1888], 1 page in-8

« Connaître ce que Baudelaire n’a pas traduit : voilà le hic »

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Fiche descriptive

PELADAN, Joséphin (1858-1918)

Lettre autographe signée « Peladan » à Gabriel Mourey
[Nîmes, le 3 février 1888], 1 page in-8
Marge gauche effrangée, trace de pliure d’époque, petites décharges d’encre

Intéressante lettre de Peladan au sujet de Baudelaire et des épreuves pour Poésies complètes de Edgar Allan Poe par son ami Gabriel Mourey, ouvrage qu’il a préfacé


« Mon cher ami,
Ne m’envoyez pas le manuscrit, je [le] lirai en épreuve, à Paris, fin février. Comme document je voudrais la nomenclature & l’analyse de l’œuvre éparse, en dehors de la traduction de Baudelaire chez Lévy.
Connaître ce que Baudelaire n’a pas traduit : voilà le hic. Dans la Revue indépendante j’ai des empathies tirées de dissertations esthétiques.
Quant à Cœur Perdu, Rops sous l’influence de Pradelle, Barrois & Uzanne s’amuse à me lanterner depuis quinze jours, on attend sa planche, ou il n’a qu’à faire ou ne pas faire une retouche d’une heure ou deux.
Avec votre agrément, j’ai dessein d’être très féroce contre les philistins en l’introduction [du] vôtre.
Le dernier numéro de la S. Belg. expose que Pascalis a pastiché les litanies de Goffin !
A vous de cœur en hâte
Peladan
Je reçois votre article et le transmettrai au maître »


Gabriel Mourey (1865-1943) est un poète, romancier, traducteur et critique d’art français. Il réunit en 1889 ses traductions de l’écrivain américain Edgar Poe (1809-1849) dans Poésies complètes de Edgar Allan Poe (1910), ouvrage préfacé par Joséphin Peladan et édité par Camille Dalou. Peladan cherche ici à perfectionner le travail déjà effectué par Baudelaire quelques décennies plus tôt.

Charles Baudelaire (1821-1867) est l’un des premiers traducteurs d’Edgar Allan Poe, qu’il contribue à faire connaître en France. Il réunit ses traductions dans plusieurs recueils, notamment Histoires extraordinaires. Stéphane Mallarmé (1842-1898), poète symboliste et professeur d’anglais, traduit également l’Américain.

A cœur perdu est le quatrième volume de La Décadence latine (Éthopée), œuvre majeur de Joséphin Peladan.