SAND, George (1804-1876)

Lettre autographe signée « GSand » [à Paul Porel]
Nohant, 28 mai [18]76, 1 p. in-8° à l’encre noire

« J’espère toujours aller à Paris avant la fermeture de l’Odéon »

EUR 1.500,-
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Fiche descriptive

SAND, George (1804-1876)

Lettre autographe signée « GSand » [à Paul Porel]
Monogramme gaufré à son chiffre « GS » en-tête
Nohant, 28 mai [18]76, 1 p. in-8° sur bifeuillet, à l’encre noire

Émouvante lettre longtemps restée inédite, l’une des toutes dernières, écrite moins de dix jours avant sa mort


« Merci de cette bonne nouvelle, mon cher enfant. J’écris tout de suite à mon gros [Léopold] Barré* combien je suis heureuse. Tu es bien gentil de me l’avoir annoncée. J’espère toujours aller à Paris avant la fermeture de l’Odéon, pour t’applaudir et te renouveler l’injonction de venir nous voir aux vacances d’été.
GSand
Nohant, 28 mai 76 »


* La lettre à Léopold Barré, écrite ce même jour, n’a pas été retrouvée ; il s’agissait probablement de l’annonce de son engagement à l’Odéon, où Porel assistait le directeur La Rounat.

Cette émouvante lettre est l’une des toutes dernières de George Sand. Après les trois lettres écrites ce 28 mai (l’une à Léopold Barré, l’autre à son docteur Henri Favre et enfin celle-ci) ainsi qu’une note dans l’Agenda le 29 mai, elle reprend la plume une dernière fois deux jours plus tard pour écrire à son neveu Oscar Cazamajou (Corr. XXIV, p. 638)

Décédée le 8 juin 1876 d’une occlusion intestinale, George Sand éprouve déjà des douleurs en ce 28 mai, comme en témoigne sa lettre adressée au docteur Henri Favre : « Je me demande où je vais et s’il ne faut pas s’attendre à un départ subit un de ces matins. J’aimerais mieux le savoir tout de suite que d’en avoir la surprise », lui écrit-elle. Son état se détériore sérieusement le 30 mai, avant que les symptômes ne s’aggravent considérablement le 3 juin. Le 7 juin, en pleine agonie et se sachant condamnée, elle murmure à sa fille Solange, qui lui prodigue les derniers soins, et à sa belle-fille Lina Calamatta : « Adieu, adieu, je vais mourir… Laissez verdure ». Elle s’éteint le 8 juin à 10:00.

Bibliographie :
Correspondance XXIV, éd. G. Lubin, Ganier, p. 638, n°17883 (signalée mais non transcrite)
Nouvelles lettres retrouvées
, éd. T. Bodin, Le Passeur, 2023, p. 499, n°352 ter

Provenance :
Collection René Vallet