STENDHAL, Henri Beyle, dit (1783-1842)

Pièce autographe, entièrement écrite de sa main et signée deux fois « De Beyle »
Paris, le 7 avril 1814, 1 page petit in-4

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Fiche descriptive

STENDHAL, Henri Beyle, dit (1783-1842)

Pièce autographe, entièrement écrite de sa main et signée deux fois « De Beyle »
Paris, le 7 avril 1814, 1 page petit in-4
Petit manque au coin supérieur gauche, légère trace de mouillure sur le coin inférieur droit.
Cachet « vu 10 avril (1814) »

Pièce historique dans laquelle Stendhal se rallie au Senat conservateur, qui a prononcé la déchéance de Napoléon le 2 avril 1814.


« M. Henri de Beyle Aud[iteur] adjoint aux Commissaires des guerres, adhère avec empressement, aux Actes passés par le Sénat, depuis le 1er Avril 1814 .
Il note son adresse : « Rue neuve de Luxembourg n° 3 » [actuelle rue Cambon à Paris]
DeBeyle »


En mars 1814, Napoléon est défait ; la France est envahie ; les armées alliées pénètrent dans la capitale. L’empire s’effondre. Talleyrand, vice grand électeur, convoque illégalement le Sénat. Le 1er avril 1814, les soixante-quatre sénateurs présents désignent un gouvernement provisoire de cinq membres dirigé par Talleyrand. Chateaubriand en dit « Il y plaça des partners de son whist ». Cette phrase souligne l’incompétence du groupe et le népotisme dont fait preuve celui qui a trahi la noblesse, menant une vie dissolue pleine de malversations. Il ajoute à son sujet : « Quand monsieur Talleyrand ne conspire pas, il trafique. » (Mémoires d’outre-tombe).

Trois jours plus tard, le mercredi 6 avril 1814, le Sénat conservateur adopte un projet de constitution décrétant en l’article 2, que « le Peuple français appelle librement au trône de France Louis-Stanislas-Xavier de France, futur Louis XVIII et frère du dernier Roi…». La Restauration met cependant fin à la carrière militaire de Stendhal la même année.


Note : Correspondance générale, t. I, p. 521 (n° 980)