[VERLAINE] KRANTZ, Eugénie (18–/1897)

Lettre autographe signée plusieurs fois « Eugénie Krantz » à Edmond Lepelletier
Paris le 29 janvier [1896], 4 p. in-12 sur papier quadrillé

« Je lesse en qu’a de mord une lettre pour distribuer les quelque objets que Paul Verlaine ma donner »

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Fiche descriptive

[VERLAINE] KRANTZ, Eugénie (18–/1897)

Lettre autographe signée plusieurs fois « Eugénie Krantz » à Edmond Lepelletier
Paris le 29 janvier [1896], 4 p. in-12 sur papier quadrillé

Hospitalisée seulement quelques jours après la mort de Verlaine et abandonnée de tous, Eugénie Krantz lance un appel à l’aide déséspéré à Lepelletier dans une poignante lettre


Hospitalisée à la fin de janvier à l’hôpital Notre-Dame de Bon Secours rue des Plantes, Eugénie Krantz appelle à l’aide.

Dans un français phonétique, elle écrit :

« Monsieur Lepeltiée, je vous emprie de prendre ma demande en considération Je suis si malheureuse, couchez dans un lits d’hopitale rue des plantes 66 a l’hopitale notre dame de bon secoure lit n°13 salle notre dame […] Je croi que l’on me fera l’hopération au bras droit et de ce que j’ai une bronchite et personne ne viens me voire que monsieur le secretere de monsieur francois coppée. qui ma laisse quelque chose pour machette quelques bonbon […] Je vous prie donc monsieur le peltier de ne pas oubliée l’amie toute dévoué de Paul Verlaine. Veuliez je vous prie m’envoyé un reportère. J’ai toute sorte de chose à faire publiée […] Personne ne vient me voire que monsieur le secrétère de M. François Coppée […] Je lesse en qu’a de mord une lettre pour distribuer les quelque objets que Paul Verlaine ma donner puis le Louis 17 que j’ai confié à M. Dotelle… le docteur de l’hopitale ou je suis. Je vous salut et vous prie de ne pas m’oublie. Votre toute devoue et oblige eugénie Krantz»


Eugénie Krantz est délaissée de tous après la mort de Verlaine. Elle connaît une fin tragique. Hospitalisée jusqu’au printemps 1896, elle se prostitue pour payer son logis du 39, rue Descartes. Elle sombre finalement dans l’alcoolisme avant de mourir l’année suivante.

Lettre inédite. De toute rareté.