[MUSSET] SAINTE-BEUVE, Charles-Augustin (1804-1869)

Lettre autographe signée « Ste Beuve » [à Auguste Lacaussade ?]
S.l.n.d, « ce 21 juillet », 1 p. in-8° sur papier crème

« On ne devrait juger Musset qu’après avoir relu Byron. Alors on aurait le vrai sentiment des injures et des distances »

EUR 400,-
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Fiche descriptive

[MUSSET] SAINTE-BEUVE, Charles-Augustin (1804-1869)

Lettre autographe signée « Ste Beuve » [à Auguste Lacaussade ?]
S.l.n.d, « ce 21 juillet », 1 p. in-8° sur papier crème
Très légères rousseurs, petites taches

Savoureuse comparaison entre Musset et Byron par le célèbre critique littéraire


« Merci, cher Ami – Grâce à vous j’ai tout ce qu’il me faut & au delà. Vous avez bien raison sur Byron : on ne devrait juger Musset qu’après avoir relu Byron. Alors on aurait le vrai sentiment des injures et des distances, mais ne sommes-nous pas le plus paresseux des peuples pour les poètes et la poésie ? Mille remerciements encore à vous.
De tout cœur
Ste Beuve »


Présenté à Alfred de Musset par Paul Foucher, Sainte-Beuve devient un intime du poète. Ardent défenseur de son œuvre littéraire, il est l’un des confidents de Musset lors de sa relation tumultueuse avec George Sand. À l’apparition de ses Poésies complètes, en 1840, Sainte-Beuve dira de lui : « Il a osé avoir de l’esprit, même avec un brin de scandale. Depuis Voltaire, on a trop oublié l’esprit, en poésie ; M. de Musset lui refit une large part ; avec cela il eut encore ce qu’ont si peu nos poètes modernes, la passion ».
On sait par ailleurs que Sainte-Beuve est le dédicataire d’un poème de son ami, sobrement intitulé « À Sainte-Beuve » (Poésies nouvelles, Charpentier, 1857).