LOUIS-PHILIPPE (1773-1850)

Autograph letter signed « LP » [to his wife, Queen Marie-Amélie]
Nancy, 14 June 1831, 3 pp., octavo, in brown ink

« My entrance was splendid in that vast courtyard. All the soldiers had come down at the sound of my approach »

EUR 1.500,-
Fact sheet

LOUIS-PHILIPPE (1773-1850)

Autograph letter signed « LP » [to his wife, Queen Marie-Amélie]
Nancy, 14 June 1831, 3 pp., octavo, in brown ink
Paper browned, foxing, folds reinforced with Japanese paper
One overwriting and two words blacked out by Louis-Philippe

Louis-Philippe enjoys his triumphant entry into Nancy during his tour of Eastern France

A rare intimate letter to his wife, Queen Marie-Amélie of Bourbon-Sicily


« Voilà encore une journée bien passé, ma chère bonne amie, je t’en réponds. La revue a été superbe […] J’ai parcouru toute la ville pour visiter les établissements publics et les grandeurs du Roi Stanislas [Leszczyński, père de la reine Marie Leszczyńska] qui, selon Giacomo, mais selon personne autre à ce que je crois, était bien un autre architecte que Mr [Pierre] Fontaine. Il est sûr pourtant qu’il a fait de grandes et belles choses, mais contournées et Louis-quinziques [sic].
C’est cependant très beau et bien conçu. Chartres [sic. Louis Charles Philippe Raphaël d’Orléans, duc de Nemours] adore Nancy, et on y est bien aimable en particulier pour lui, et puis c’est que Nancy et Lunéville ont été ses premières visites et cela reste.
Tu peux croire que je pars aussi content de Nancy que de Metz et de tout le pays, car c’est partout la même chose. J’ai terminé ma tournée pour les superbes casernes bâties pour Stanislas pour le Régiment du Roi, et occupées aujourd’hui pour le 26e léger et le 58e de ligne. Je les ai trouvées en mauvais état et mal tenues, ce que j’ai dit à la joye générale, mais mon entrée à été brillante dans cette immense cour. Tous les soldats y étaient descendus au bruit de mon approche, et me recevaient à merveille, mais quand ils m’ont vu mettre pied à terre, et qu’ils m’ont entendu dire que je voulais visiter les chambrées, il est parti un élan de cris de joye comme jamais je n’en ai entendu, et ils se sont précipités les uns sur les autres pour y arriver les premiers. J’ai grimpé les escaliers pêle-mêle avec eux, et les cris de Vive le Roi retentissaient dans ces grands corridors. Je suis entré dans plusieurs chambrées, j’ai mangé du pain de munition et je les ai enchantés. C’était dans la partie occupée pour le 58e, en sortant, je n’ai pas manqué de faire semblable visite au 20e et pendant que je la faisais, tout le 58e est sorti et s’est formé de lui-même et sorti les armes devant ses casernes, toujours criant Vive le Roi à tût-tête, et la joy a redoublé quand ils m’ont vu emmener mon cheval et passer au galop devant leur front et alors c’était des cris de Bravo le Roi, Vive le Roi, comme pendant la pluye à Metz. On ne peut pas nier qu’ils ne soient bien aimables, et que ce ne soit de bien braves gens. Je t’embrasse de tout mon cœur ainsi que ma sœur [Adélaïde d’Orléans] et les poulets et poulettes [ses enfants]. LP. »


From 6 June to 1 July 1831, Louis-Philippe undertook an extensive tour of Eastern France—a region where republicans and Bonapartists remained numerous and influential—accompanied by his two eldest sons, the Prince Royal and the Duke of Nemours, as well as the Count d’Argout. The sovereign made successive stops in Meaux, Château-Thierry, Châlons, Valmy, Verdun, Metz, Nancy, Lunéville, Strasbourg, Colmar, Mulhouse, Besançon, and Troyes. This tour, crowned with success, offered Louis-Philippe an opportunity to consolidate his authority and strengthen his political presence in territories deemed sensitive.

The urban legacy of King Stanislas:
A former king of Poland who became duke of Lorraine in 1737, Stanislas resided primarily in Nancy and initiated an ambitious urban embellishment program entrusted to the architect Emmanuel Héré. This undertaking produced the Place Royale—renamed Place Stanislas in 1831—and the surrounding urban ensemble. Through his patronage, his educational and philanthropic foundations, and his constant commitment to modernization, Stanislas left a lasting mark on the urban and cultural identity of Nancy, to which he contributed a significant part of its present-day prestige.

Provenance:
Private collection

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