MESRINE, Jacques (1936-1979)
Autograph letter signed « El viejo » to his mistress Jeanne Schneider
[Prison de Fleury-Mérogis], 10 Jan. [19]77, 2 pp. in-4°
« It’s true that this prison is demoralizing. Personally, I don’t think I’ll ever commit suicide… I have too many scores to settle »
Fact sheet
MESRINE, Jacques (1936-1979)
Autograph letter signed « El viejo » to his mistress Jeanne Schneider
[Prison de Fleury-Mérogis], 10 Jan. [19]77, 2 pp. in-4°
One word crossed off by Mesrine
Mesrine protests against his imprisonment conditions and those of his fellow inmates at Fleury-Mérogis prison
« I think I hate this prison a little more every day »
« Nanou d’amour,
Bonsoir mon ange. Ce soir trois lettres de toi, dont deux que tu aurais postées “vendredi matin” à Fleury avec la marque “URGENT”… Elles n’ont mis que 4 jours pour faire 100 mètres… oui mon ange, il vaut mieux garder pour soit ce que l’on pense. Un autre suicide à Fleury, c’est la radio qui vient de l’annoncer… Il y était dit que l’année dernière il y avait eut 41 suicides à Fleury. C’est peut-être vrai ! Je suis réellement étonné que des gars se suicident vu le très bon contact humain qu’ils peuvent trouver auprès de la direction (sic). Non je ne suis pas étonné de cette vague de suicides à Fleury avec l’incompréhension qui y règne côté direction… Je me réserve le droit d’en parler publiquement à mon procès. Cette taule est une mangeuse d’hommes avec cellules tout confort ! Il suffit de voir les dialogues que j’ai pu avoir pour comprendre celui que peut avoir le pauvre petit mec [allusion au matons] ! Les simples refus de parloir avec ma fille que l’on m’a imposé au début, aura pu être un motif pour un esprit faible. Si le chiffre “41” est vrai… C’est incroyable… quel[le] mascarade… Je ne suis plus étonné qu’il y ait des fleurs partout ici… c’est pour les couronnes. Si chaque mec au lieu de crever en avait emmené avec lui… peut-être que l’on se serait penché sur le problème. Il est exact que cette taule est démoralisante. Personnellement je ne risque pas de me suicider un jour… j’ai trop de comptes à régler. Tu sais ma puce à mon procès c’est des noms que je vais prononcer. Cela sera peut-être mon procès, mais aussi celui de la pénitentiaire et je sais comment m’y prendre pour qu’on me laisse parler… je me ferai écouter. Je crois que je hais cette taule un peu plus chaque jour. Enfin le jour viendra et ce sera le pied. […] Demain je te vois alors j’ai le soleil dans le cœur. Nous parlerons de tout ok Nanou. Ton pirate pose ses lèvres sur les tiennes en une douce caresse d’amour. Te quiero & bonne nuit chaton. La bise à la puce.
El Viejo »
Jacques Mesrine met Jeanne Schneider in 1968. She was a call girl whose pimps, according to Mesrine, he had gunned down. After committing several thefts across Europe, the couple fled to Quebec and continued their criminal activities. They spent several years in prison, despite being acquitted in the murder of Évelyne Le Bouthillier—the owner of a motel in Percé where the Mesrine-Schneider couple had stayed the night of the killing.
Back in France to serve her sentence at Fleury-Mérogis prison in early 1973, Jeanne learned that Mesrine had just been arrested in Boulogne-Billancourt and sentenced to 20 years in prison. The two lovers then maintained a romantic correspondence. Tired of the gangster life, Jeanne eventually chose to settle down and ended the relationship while Mesrine was still behind bars. He, however, did not stop—he fiercely denounced his prison conditions and eventually escaped. After 16 months on the run, he was shot and killed by the BRI (elite police unit) on November 2, 1979, at the age of 42.
Provenance:
Jeanne Schneider’s estate