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Eight autograph signed letters to Admiral Charner
Paris, 1840–1841, 26 pp., 1/12 in-4° and in-8°
Preparations of La Belle-Poule for the expedition to return the Emperor’s remains
Eight autograph letters, all signed « F. d’Orléans » or « F.O. », addressed to Admiral Charner
Paris, 1840–1841, 26 pp. 1/12, including 2 pp. in-4° and 24 pp. 1/2 in-8°, on 9 bifolios, in black ink
Two sealed envelopes included
Slight tears on some folds; ink offsets on certain letters, evidence of folding by François d’Orléans while the ink was still wet
Exceptional corpus of eight letters from the prince de Joinville to his lieutenant regarding the armament and crew of La Belle-Poule for the expedition to retrieve the remains of Emperor Napoléon
Tuileries, 29 February 1840, 2 pp. in-4°:
François d’Orléans announces that he will most certainly be ordered to rejoin La Belle-Poule “in the last fortnight of March,” though this still requires confirmation
« Quoique je ne sache pas encore où la frégate sera envoyée, j’ai quelques raisons de penser qu’à moins d’événements graves dans le Levant, nous dirigerons notre course vers les côtes d’Afrique […] Mr Danican m’a écrit qu’il nous quittait, je ferai des démarches pour faire donner à Fabre la compagnie ; je vous serai obligé de me dire si après l’agrandissement du poste il restera encore une chambre pour Mr Bonié que je prendrais dans ce cas-là. Broyer et Lostréat sont maîtres […] Les travaux que nous avions demandés ont été faits ou se font, à ce qu’on m’a dit. Je vous prie de remercier de ma part les autorités du port de leur obligeance. J’ai appris qu’un malheureux accident a eu lieu au Mourillon en travaillant à nos obus ; ils étaient donc mal confectionnés. Avez-vous pu vous procurer la bouée Billette. Je ne sais pas encore si j’aurai une musique mais je le pense, elle sera embarquée en supplément. Les chapeaux de paille de Malte sont-ils arrivés ? Enfin quand je pense à la Belle Poule je me fatigue la tête de questions, j’oublie que vous êtes là qui n’oubliez rien pour rendre le bâtiment aussi bien que possible et je vous en remercie bien… »
Tuileries, 28 March 1840, 3½ pp. in-8°:
The prince de Joinville has just been informed—much to his dismay—that he is to command the expedition, while his brothers will take part in the Algerian campaign. He notifies his second-in-command that he will join La Belle-Poule later than expected
« Mon frère aîné et Aumale allant en Afrique, le roi et Mr Thiers ont déclaré ne pas vouloir me laisser quitter Paris en leur absence afin que nous soyons au moins deux pour faire face ici à toutes les éventualités ; j’ai jeté des cris perçants mais on ne m’a pas écouté et me voilà cloué ici indéfiniment. Pourtant je pense que si l’affaire du Maroc s’embrouillait on me lâcherait ». Le duc d’Orléans, son frère aîné, doit partir mercredi pour Toulon et il compte voir l’escadre en détail et surtout la Belle Poule. « Je m’en rapporte à vous pour qu’il la trouve bien ; je vous prierai de dire à Lecourt de mettre ma chambre en ordre. Je pense que mon frère demandera à l’amiral Rosamel de faire faire des exercices généraux soit en branle-bas soit un armement en guerre des canots avec simulacre de débarquement. Il est possible aussi que le jour de son départ on fasse appareiller tout le monde pour lui donner la conduite jusque hors de la rade. Vous devez avoir reçu nos chapeaux de Malte, je vous prierai de ne pas les donner avant mon arrivée ; j’ai fait faire ici de nouveaux rubans. La Musique est recomposée et arrivera avec moi mais auparavant nous complèterons l’équipage… »
Tuileries, 30 May 1840, 7 pp. in-8°:
Regarding the final preparations for the expedition and the issue of the excessive number of individuals planned to be on board
« Je suis enchanté de ce que vous me dites sur la promptitude des travaux exécutés à bord, et j’étais sûr que grâce à vous à qui je dois tant déjà tout cela marcherait parfaitement. J’ai bien eu un peu de chagrin quand il a fallu gâcher notre belle batterie, retirer les six canons, enfin détruire cet ensemble militaire qui me plaisait tant, enfin, il a bien fallu se résigner ; mais toutes ces constructions ne feront pas un long séjour à bord après notre arrivée à Cherbourg. Quant au faux pont, j’ai calculé que la construction de la chapelle ardente entre le carré et la calle au vin — seul point praticable en ce que la frégate sera tellement bondée de monde qu’il ne faut pas enlever un seul poste de couchage, j’ai calculé dis-je que cette construction entraînerait la démolition de l’office des officiers et de la chambre de Paulus où il est nécessaire pour une campagne aussi longue de faire des provisions […]. Ensuite je désire que Paulus conserve un trou, car c’est une grande distraction que la musique dans une aussi longue campagne et il ne pourrait pas préparer sa musique au milieu du brouhaha du navire. » Il annonce qu’il aura un officier de plus avec lui, Mr Touchard, et qu’il faudra trouver « un trou pour les domestiques de nos nombreux passagers, non pour les coucher — on les couchera où on pourra, mais pour mettre leurs effets et pour qu’ils s’habillent. » Il a pensé les héberger dans la Sainte-Barbe [la soute à poudre], mais elle sera aussi remplie de provisions nécessitées par le grand nombre de passagers dont on l’a gratifié. « […] Pour en revenir à la Belle Poule, il fallait faire de la place et pour cela débarquer tout ce qui n’était pas rigoureusement nécessaire de l’état-major. Mr Barrallier partait naturellement tout le premier sa présence à bord n’étant nullement nécessaire. Les trois capitaines restaient forcément, c’était donc dans les enseignes qu’il fallait taper. Or sur quatre un, Bonié est mon officier au choix, j’avais donc le droit de le garder et des trois autres, un est venu me rejoindre exprès pour naviguer avec moi […]. Restaient alors ces deux messieurs pour qui je regrette ce contretemps […], je ne les débarque pas pour les remplacer mais seulement par urgence ; nous en resterons donc à 5 officiers de quart, nombre réglementaire. […] Nous aurons en cours de campagne à soigner la compagnie de débarquement qui probablement viendra à Paris avec le cercueil… »
Tuileries, 18 December 1840, 3 pp. in-8°:
Two days after the Parisian ceremonies for the return of the Emperor’s remains, the prince de Joinville thanks the second-in-command of La Belle-Poule
« Je suis au regret d’avoir quitté Cherbourg et la Belle Poule sans avoir pu vous remercier de tous les bons services que vous m’avez rendus à moi comme second et au pays comme officier. Je suis aussi affligé de n’avoir pu vous faire mes adieux et vous dire à quel point j’étais content de vous ». Il donne des nouvelles de ses hommes, alors « casés à l’École militaire« , et qui ne rentreront qu’à la fin du mois. « On a voulu me faire contre-amiral, mais j’ai paré le coup ; je conserve la Belle Poule mais je ne prendrai pas la mer de sitôt, ainsi, vous aurez des mois de commandement à exercer… »
Tuileries, 24 December 1840, 3 pp. in-8°:
On the rearming of La Belle-Poule following its return from Saint Helena and the advancement of the expedition’s crew members. The men who remained in Paris will soon be back
« Les travaux de la frégate pourront alors marcher ; je me recommande toujours à vous pour mes sabords du pont à l’endroit de l’ancre de veille ; je crois qu’en en changeant le percement et avec du temps ce ne sera pas difficile, on pourra leur donner un champ de tir étendu. La chapelle disparaîtra, le poste reprendra son ancienne dimension ». Il donne des nouvelles de membres de l’expédition du Retour des Cendres, évoquant leur avancement ou leur élévation au rang de chevalier de la Légion d’honneur : « Guyet est capitaine de vaisseau. Il va remettre la Favorite à Penanros nommé capitaine de corvette. Mr Sedaiges nommé lieutenant de vaisseau remplace Penanros à bord. Quant aux croix [:] Gosselin, Bonnette et Hallot sont les heureux ainsi qu’un maître de la Favorite. J’ai pensé que notre campagne toute honorifique était trop peu de choses pour motiver des croix pour les officiers. On ne me reprochera pas de donner la main à des gaspillages de croix… »
Paris, 8 January 1841, 3 pp. in-8°:
A highly technical letter regarding the work carried out aboard La Belle-Poule
Placement de l’ancre de veille, cages volantes « pouvant se démonter dans la batterie entre les canons », remplacement de la chaloupe, etc. Il demande « qu’on envoie de temps en temps les canots louvoyer en rade », que l’on renvoie toutes les espingoles et qu’elles soient remplacées par des perriers. « Pour nos hommes je vous prie d’en garder le plus possible des anciens et de nous compléter autant que possible en maîtres, seconds maîtres et quartier maîtres… »
Tuileries, 16 January 1841, 2 pp. in-8°:
Thanks for his letters and expresses continued concern about « what becomes of the poor frigate »
Puis l’informe qu’il serait enchanté « que Mrs Aubry de la Noë et Heller [?] viennent prendre à bord les places de Mrs Roujoux et Bovis ; cela nous laissera le même nombre d’élèves et vous savez que je tiens à en avoir beaucoup. » Il regrette le départ de Bonnet et évoque ensuite les aménagements de sa chambre, lui demandant « la quantité d’étoffe nécessaire pour tendre toute la chambre ainsi que la surface du sol pour que j’envoie un tapis et la surface des coussins du divan… »
Tuileries, 6 April 1841, 3 pp. in-8°:
On the rearming of La Belle-Poule, referred to as « our fine frigate »
Il a pris du retard dans sa correspondance à cause d’une blessure au pouce, « endommagé dans une machine à vapeur« , mais il le remercie du soin qu’il apporte au réarmement « de notre belle frégate ». Il ira bientôt au ministère « voir l’amiral pour en obtenir plusieurs autorisations », dont celle « de faire tirer du canon en rade à nos matelots, quand bien même les localités exigeraient de tirer à boulets perdus sur un but flottant. Vers le 15 mai je pense que nous mettrons sous voiles pour Terre Neuve où nous ne ferons qu’un court séjour et dont nous reviendrons en France par les principaux ports des États Unis. Je compte demander à toucher à Lisbonne ou à Cadix au retour et à être autorisé suivant les circonstances à faire mon retour ou à Brest ou à Toulon. » Il annonce que l’hiver prochain, probablement, il quittera la Belle Poule « pour passer sur un bateau à vapeur… »
INCLUDED: Two additional autograph letters signed by the Prince de Joinville to the same recipient, discussing La Belle-Poule:
Paris, 24 May 1839, 2 pp. in-8° with envelope (some foxing)
Paris, 19 June 1839, 4 pp. in-4° with envelope (letter slashed with a sharp blade, likely for censorship or suspicion of epidemic, with tears in places)
« Vous apprendrez bientôt que la guerre vient d’être déclarée [2ème guerre égypto-ottomane]. Un si grave événement pouvant compromettre nos relations avec les diverses puissances maritimes ; une escadre française va se réunir. La Belle Poule doit en faire partie ; mais comme son armement peut avoir quelque durée, j’ai obtenu du roi d’être placé immédiatement près de l’amiral Labarde en qualité de chef d’état major. Je pars donc en vous recommandant toujours la Belle Poule dont l’avènement va être hâté et que vous serez chargé de conduire en Orient… »
Third son of Louis-Philippe, François d’Orléans began a distinguished naval career. His first notable expedition took place in 1838 during the Mexican campaign, known as the “.” The following year, he took command of , part of the . By his side, Léonard-Victor Charner (1797–1869), a naval lieutenant trained at the Toulon Naval School, served as his second-in-command during this mission and later during the 1840 expedition to , which was under his leadership. In 1844, François d’Orléans led the squadron deployed off the Moroccan coast. An active contributor to the , he published Essais sur la marine française in 1853 and advocated for the . After the , he went into exile in England with the royal family. He later participated in the American Civil War alongside his nephews, .
Provenance:
Private collection