SÉGUR (de), Sophie Rostopchine, comtesse (1799-1874)

Autograph letter to her granddaughter Madeleine de Malaret
Paris, 17 Apr. 1870, 3 pp. in-8°, on mourning paper, in black ink

« I refrained from writing, though it pains me more than anything »

EUR 1.800,-
Fact sheet

SÉGUR (de), Sophie Rostopchine, comtesse (1799-1874)

Autograph letter to his granddaughter Madeleine de Malaret
Paris, 17 Apr. 1870, 3 pp. in-8°, on mourning paper, in black ink
Blind-stamped heading with her initials, topped by a crown
One word crossed out by the countess, in perfect condition throughout

Rare intimate letter from the countess giving family news to one of her model granddaughters


« Chère petite, je devrais t’avoir écrit depuis plusieurs jours, mais je n’ai pas été bien de la tête et je me suis abstenue d’écrire, chose qui me fait le plus de mal ; aujourd’hui ce n’est pas très brillant, mais c’est mieux. Je n’ai pourtant pas abusé ni même usé de l’Église dont la chaleur étouffée et le mouvement continuel augmente le tournoiement de tête. Je me suis contentée d’une messe basse matinale quotidienne, et j’ai du reste vécu (à l’extérieur) comme une payenne [sic] ; je me flatte que le dedans n’était pas en harmonie avec le dehors. J’ai reçu ce matin la seconde lettre de ma chère Camille [sœur de Madeleine, l’autre « petite fille modèle »] ; en attendant que je lui écrive dis-lui que j’approuve beaucoup le sacrifice qu’elle veut faire à son père ; elle reconnaît ainsi toute l’affection que lui témoigne son père ; j’espère que ni sa santé ni celle de Baby ne souffriront de la grande chaleur de l’été ; elle sera pour son père d’une ressource énorme ; et je répète que je ne saurais trop exprimer mon approbation et ma satisfaction du parti qu’elle prend. Et toi ma pauvre petite ? Que deviens-tu dans ce changement de projets ? [Madeleine s’était séparé de son époux, Paul de Malaret] Si tu ne restes pas à Florence, comment feras-tu pour rejoindre Maman […] Tous les collèges de Paris se mettent en liesse aujourd’hui ; dix jours de vacances ! J’attends dans une heure, (à 5h.) mon petit Jacques¹ ; il s’embarque demain tout seul pour Livet où il se reposera de ses travaux. […] Je pars après-demain soir (mardi) pour Kermadio. Je compte sur le grand air, le bon air pour me remettre. Elisabeth [Élisabeth Fresneau, une autre de ses petites-filles] est contente de retourner à Kermadio ; elle se désole par avance de ne pas voir Madeleine cet été. Tout le monde va bien là-bas. Adieu ma chère bonne petite, je t’embrasse bien tendrement ainsi que Camille, Papa et Baby ; je fini parce que ma tête tourne. Il fait beau et chaud, trop sec pour la terre […] »


Three years after the death of her husband, in 1866, Sophie Rostopchine embraced religious life as a Franciscan tertiary under the name Sœur Marie-Françoise, without giving up her literary work. Widowhood, marked by the decline in sales of her books, forced her to sell the Château des Nouettes in 1872 and to settle permanently in Paris at 27 rue Casimir-Périer (7th arrondissement) the following year. It was in this home, surrounded by her children and grandchildren, that she passed away at the age of 74.
Her granddaughters Camille and Madeleine inspired the comtesse’s imagination during the writing of her Petites Filles modèles. In the preface to the work, she confided: “My Petites Filles modèles are not a creation; they truly exist: they are portraits; the proof lies in their very imperfections. They have flaws, slight shadows that enhance the charm of the portrait and attest to the existence of the model. Camille and Madeleine are a reality that anyone who knows the author can verify.”

1-Jacques de Pitray (1857–1876), son of Vicomte Émile Simard de Pitray and Olga de Ségur, was perhaps the comtesse de Ségur’s favorite grandson. She pampered him, gave him his bath, and accepted the nickname “Nénay” that he gave her. He appears in several of her works, particularly in Les Petites Filles Modèles, Les Vacances, L’Auberge de l’Ange Gardien, Le Général Dourakine, Les Mémoires d’un Âne, Pauvre Blaise, and Les Deux Nigauds. His character is always depicted as a charming and virtuous child, young man, or adult.

Unpublished letter

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