MAURIAC, François (1885-1970)

Autograph letter signed « François Mauriac » to Thierry Maulnier
N.p.n.d. [Paris, late 1937], 2 pp. in-8°

« I’m telling you this morning, to you whom I consider the brightest mind of your generation – the only one on our side who can stand up to Sartre… »

EUR 550,-
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MAURIAC, François (1885-1970)

Autograph letter signed « François Mauriac » to Thierry Maulnier
N.p.n.d. [Paris, late 1937], 2 pp. in-8°
Letterhead to his addresse : 38, avenue Théophile Gautier [in Paris]
Watermark : “Crown Liner” with crown symbol
Two words crossed off and two others underlined by Mauriac
Central fold mark

Mauriac responds with emotion to Maulnier’s review of his debut play, seizing the moment to deliver a subtle blow to Sartre along the way


« Cher Thierry,
Rien ne pouvait me toucher, me rassurer, me consoler comme l’a fait votre article de Combat.
Entre nous, j’étais très inquiet, très troublé par les demi louanges de [Jacques] Lemarchand… “en service commandé” ou par les coups de “brosse à reluire” que [Jean-Jacques] Gautier rêvait de m’asséner sur le nez, tandis qu’il me louait d’une voix fausse, oui ! Très troublé par les laborieux devoirs que par les sottises d’[Francis] Ambrière… Mais vous voici qui dites sans coups d’encensoir pourquoi vous jugez cette pièce bonne […] mais cette amitié à base d’estime littéraire, de travail en commun, de pensées secrètes, de souvenirs que nous n’évoquons jamais, m’est très précieux et je vous le dis ce matin, à vous, que je considère comme la meilleure “tête” de votre génération – la seule qui, de notre côté, peut tenir contre Sartre…
J’ai des défauts, mais je ne suis pas ingrat et si je suis capable de rancune (à un point qui m’étonne moi-même !) -, j’ai une fébrilité de cœur que mes vrais amis connaissent. En voilà, des confidences, cher Thierry ! Mais c’est faute de pouvoir vous embrasser !
François Mauriac
[Puis il rajoute en marge, à la verticale :]
Présentez mes respectueux hommages (et affectueux) à votre femme… »


A five-act play premiered in November 1937 at the Comédie-Française, Asmodée is connected to Mauriac’s discovery of Mozart’s Don Giovanni, conducted by Bruno Walter at the Salzburg Festival in August 1934. Later, conversations with Édouard Bourdet, administrator of the Comédie-Française, encouraged the novelist to venture into playwriting.
Mauriac would go on to write three more plays, the last of which, Le Feu sur la terre, premiered in 1950.

Provenance:
Thierry Maulnier’s estate