MESRINE, Jacques (1936-1979)
Autograph letter signed « ton viejo » to his mistress Jeanne Schneider
[Fleury-Mérogis prison], 12 November [19]76, 2 pp. in-4°
« If I’ve always fired first, it’s because between prison and the cemetery, I’ve made my choice. You don’t escape from a coffin… from a prison, yes! »
Fact sheet
MESRINE, Jacques (1936-1979)
Autograph letter signed « ton viejo » to his mistress Jeanne Schneider
[Fleury-Mérogis prison], 12 November [19]76, 2 pp. in-4°
Long letter from prison to his lover, evoking the sessions in the visiting room and the progress in writing his book L’Instinct de mort, from which he quotes a striking passage
« Bonsoir mon ange… ce soir avalanche de lettres de toi la n°4, 5 et mercredi 10/11 sans numéro [He then speaks of his daughter’s visit at the visiting room] Je vois mon ange que tu commences à bien t’installer. Tu vas voir que tu vas retrouver ton calme une fois chez toi […] Comme cela ton piaf est mort. C’est le changement de vie qu’il l’a tué… ou l’âge ! Il est au moins sûr de ne pas retourner en prison (lui). Tu as dû avoir ta larme ! et je le comprends, on s’attache à ces petits compagnons de détention qui sont moins cons que les humains.
Autrement tout va bien. Je fais un effort pour terminé [sic] ce maudit bouquin [his book L’instinct de mort, which will be published in February 1977] que je trouve mauvais. J’ai par contre fait une réflexion sur la violence face à la société qui n’est pas tendre. Si mon livre est publié… c’est la “gada” à coup sûr… le docteur Guillotin va avoir un client sérieux, c’est la seule chose qui peut me faire perdre la tête après mon amour pour toi. A un moment j’ai écrit “si j’ai toujours tiré le premier, c’est qu’entre la prison et le cimetière, j’ai fait mon choix. On ne s’évade pas d’un cercueil… d’une prison si !”.
Oui je suis dingue, par contre je me suis bien amusé à l’écrire parfois. J’espère te voir mardi… car nous avons énormément de problèmes à régler. Voilà ma puce ! […]
Petite fille, je termine en posant de doux bécots sur tout ce qui est toi… eh oui ! “libertard” je t’adore toujours… quelle sentence à vie.. cet amour… […]
Te quiero, ton viejo. »
Jacques Mesrine met Jeanne Schneider at the end of her divorce from Maria de Soledad. Jeanne is a call girl, whose pimps were shot by Mesrine, according to her. After several thefts committed in Europe, they fled to Quebec and continued their criminal activity. They spent several years in prison, despite the couple’s acquittal following the murder of Évelyne Le Bouthilier (owner of a motel in Percé where the Mesrine-Schneider couple had been staying on the night of the assassination). Mesrine escaped from the Saint-Vincent-de-Paul prison with five other inmates, including Jean-Paul Mercier, on August 21, 1972.
Provenance:
Jeanne Schneider’s estate