VALÉRY, Paul (1871-1945)

Autograph letter signed “Paul Valéry” to a friend
Vence, [N.d], Easter [between 1921 and 1928], 2 pages 1/2 in-8

“I lead a lazy life, wanting and trying to work well”

SOLD
Add to Selection
Fact sheet

VALÉRY, Paul (1871-1945)

Autograph letter signed “Paul Valéry” to a friend
Vence, [N.d], Easter [between 1921 and 1928], 2 pages 1/2 in-8
Pencil notes from another hand on top right margin

Tender letter from from Vence and evoking Catherine Pozzi


“Chère Madame et amie,
La fête des fleurs s’agite plus ou moins à deux cents mètres d’ici. C’est une petite confusion sans luxe, ou l’on se jette ce que l’on ramasse.
Madame Catherine
[Pozzi] est restée au logis où je la retrouve, le tuyau d’arrosage en mains. Le jardin a vraiment beaucoup gagné depuis l’année dernière. Je sais que vous avez apprécié la collinette et le pays. La maison est vraiment agréable, étant simple et commode. Le pays n’a contre lui que la poussière qui est grande sur la route, et l’éloignement des grandes voies, qui a son charme.
Je n’ai pas encore été à Nice. Je mène une vie de paresseux qui voudrait bien travailler et qui s’y essaye. C’est un bonheur pour moi que d’être soustrait à mes dîners et à mes thés, et à bien d’autres ennuis.
Yorik est à mes pieds. Dès l’aube, nous descendons faire la chasse à la mandarine ou à la côte de palmier. Il a même trouvé une pomme de pin qu’il a rapporté précieusement. Cet étrange chien me distrait et m’intrigue.
Nous aurons mercredi Mme de Croisset pour le thé. Bien que Mme de Béhogue n’est encore venu. Comme disent les journaux : Nous nous perdons en conjectures…
J’ai vu deux fois M. Laurent. Il est venu déjeuner hier…
Voici que Mme Catherine m’interrompt. Il faut courir au train. Je n’ai que le temps de vous charger de toutes mes amitiés pour Monsieur Jacques et de vous présenter mes hommages très respectueux et très affectueux.
Paul Valéry”


Catherine Pozzi (1882-1934) is a French poet. In 1920, she began a tumultuous affair with Paul Valéry that lasted eight years and resulted in an important correspondence. The end of their relationship will take her away from Paris of the salons and cause her a painful feeling of loneliness.

“He was never my master. He was my brother, my equal, my very pure tenderness. It’s not the same thing” – Catherine Pozzi on Paul Valéry