SAND, George (1804-1876)
Lettre autographe signée « GS » à Eugène Delacroix
[Paris, c. 1842], 1 p. in-8
« Si vous pouvez venir dîner avec nous chez Mme Marliani, vous nous ferez à tous un immense plaisir »
Fiche descriptive
SAND, George (1804-1876)
Lettre autographe signée « GS » à Eugène Delacroix
[Paris, c. 1842], 1 p. in-8, adresse « Mr Delacroix » au verso
Ancienne trace de montage sur le quatrième feuillet, quelques petites taches
Charmante invitation de George Sand à Eugène Delacroix
« Si vous pouvez venir dîner avec nous chez Mme Marliani, vous nous ferez à tous un immense plaisir, sinon venez au théâtre à 8 h. – le n[umér]o de la loge est 19 – 3mes. A vous, cher,
G.S. »
Charlotte Marliani rencontre George Sand en 1836 et devient rapidement la confidente de l’écrivain. En 1838, elle est dédicataire du dernier roman de George Sand : La Dernière Aldini.
Delacroix rencontre quant à lui Charlotte Marliani au plus tôt en 1838 par l’intermédiaire de George Sand. La proximité des deux femmes transparaît dans la correspondance du peintre. Il apprécie l’amie de l’écrivain : “faites mille amitiés à Mme Marliani” [lettre du 10 avril 1842].
Notons que dans les années 1840, Delacroix fréquente régulièrement les époux Marliani. Il demeure proche de Charlotte Marliani lors de ses problèmes conjugaux et à la suite de sa séparation avec son mari en 1847. A partir de 1847, année de la reprise de son Journal, Delacroix note plusieurs dîners chez elle. Quelques années après son décès, le peintre écrit : “j’ai revu ce salon où nous avons passé des moments gais et agréables chez la bonne Marliani”
Cette lettre témoigne de l’affectueuse amitié entre la romancière et le peintre. Débutée en 1834, elle ne prendra fin qu’à la mort de Delacroix en 1863. Ils échangèrent l’une des plus belles correspondances du XIXe siècle.
Eugène Delacroix réside alors au 17, rue des Marais Saint-Germain à Paris de 1836 à 1844 (aujourd’hui rue Visconti). C’est dans cet atelier qu’il peint le célèbre portrait représentant la romancière et Frédéric Chopin.
Référence :
George Sand – Correspondance, Lubin, t. V, p. 839, lettre n°2550
Provenance :
Achille Piron (légataire universel de Delacroix)
Marc Loliée