LAURENCIN, Marie (1883-1956)

Lettre autographe signée « Marie Laurencin » à Roger Nimier
[Paris, 20 mars 1952], 4 p. in-12°

« Judges have scared me since the story of Guillaume Apollinaire »

EUR 450,-
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LAURENCIN, Marie (1883-1956)

Lettre autographe signée « Marie Laurencin » à Roger Nimier
[Paris, 20 mars 1952], 4 p. in-12°
With autograph envelope
Two words crossed off by Marie Laurencin

The artist evokes her trial and the theft of the Mona Lisa in 1911, for which her former lover Guillaume Apollinaire had been suspected for a time


« Un petit bonjour de rien – et confidence
Ah ! procès
Je téléphone à un monsieur greffier pour un papier que je crois important – après avoir écrit – il me répond de ne pas affoler son patron avec mes lettres –
Je m’excuse mais c’est dur – ce procès me fait tomber. Suzanne [sa fille adoptive Suzanne Moreau-Laurencin] me relève.
Les juges me font peur depuis l’histoire de Guillaume Apollinaire.
Je croyais qu’il avait été quinze jours à la [Prison de la] santé et je sais très bien que le juge d’instruction de ce temps-là lui avait dit [:] Si vous me dites où est la Joconde on vous relâche ! Pauvre Guillaume –
Ce n’est pas joli d’avoir lu et tout cela pour ne plus avoir de chat ni de chien – mais de l’air.
Au revoir Roger Nimier
Marie Laurencin
[Marie Laurencin complète sa signature d’arabesques à main levée]

C’est Me Maurice Garçon mon avocat. Alors ne parlons pas – lui grand seigneur.
Une lettre de G[uillaume] A[pollinaire]
Je couche avec la gouvernante quand on dit dans la même émission que cette dame a 86 ans vit en Californie et surtout a écrit une lettre admirable sur Guillaume Apollinaire.
Surtout que de vérités oubliées. Le rôle de Jean Royère [décorateur français] qui vit encore à accueilli dans la Phalange [revue littéraire ayant paru entre 1906 et 1939] Guillaume et surtout avec sa femme avait table ouverte pour le poète – Monsieur Adéma ne sait pas tout [Marcel Adéma venait de faire paraître Guillaume Apollinaire, le mal aimé]


Marie Laurencin is in the middle of a lawsuit to recover the apartment from which she was evicted in 1944 because it was deemed too large for two people. She found refuge with Count Étienne de Beaumont until March 1955, at the end of an interminable procedure. She won her case and was finally able to return home in 1955. She died there the following year at the age of 72.

The theft of the Mona Lisa was perpetrated by the Italian glazier Vincenzo Peruggia, who wanted to see the work returned to its country of origin. This was followed by a major investigation during which Pablo Picasso and Guillaume Apollinaire were questioned.