BALLANCHE, Pierre Simon (1776-1847)

Autograph letter signed “Ballanche fils” to a gentleman
Lyon, 29 April 1811, 2 pages in-4

You probably know a translation of the Telemaque, in Italian verses”

EUR 200,-
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BALLANCHE, Pierre Simon (1776-1847)

Autograph letter signed “Ballanche fils” to a gentleman
Lyon, 29 April 1811, 2 pages in-4
Small holes due to corrosion of the ink on two words with infike tears. Frightened left margin

Nice letter from Ballanche on the translation of the Adventures of Telemaque in Italian


“Monsieur
La bonté avec laquelle vous avez bien voulu me faire des offres de service, à votre dernier voyage à Lyon, fait que je me crois autorisé à prendre la liberté de vous prier de me rendre un service pendant votre séjour à Rome. Vous connaissez sans doute une traduction du Télémaque, en vers italiens, par Scarcelli. Cette traduction a été imprimée à Rome en 1747, en un vol. in-4°. Scarselli dans une petite préface dit qu’il avait le projet d’ajouter à la traduction, des notes historiques, géographiques, littéraires, mais qu’il en était abstenu parcequ’il savait qu’une autre personne avait un travail très considérable sur le Télémaque, et que ce travail devait être très prochainement publié. Cette autre personne est Louis Montefani Caproro professeur de droit public à l’université de Bologne et bibliothécaire de l’institut des Sciences. De deux choses l’une, ou Caprro n’aura pas publié son travail, et alors Scarselli aura publié le sien, ou Caproro aura publié ses notes. C’est un fait qu’il serait important pour moi de vérifier. Dans le cas où les notes soit de Scarselli, soir de Caproro, existeraient, il m’importerait de les avoir. Je ne sais pas si vous connaissez celles de Fabricius et de Daniel Durand, sur le Télémaque : elles me paraissent faites d’après le même plan, et elles sont antérieures. Il est possible que les autres n’aient fait que compléter ce travail de ces deux derniers. La première édition du Télémaque avec les notes de Fabricius et de Durand a paru à Hambourg en 1731, et la seconde à Londres en 1745. J’ai cette dernière édition. La première édition de la traduction de Scarcelli a paru à Rome, en 1747, et les notes, si elles existent, n’ont pu qu’être postérieures à 1747.
Je vous demande pardon, Monsieur, de vous ennuyer de ces détails, mais je connais votre extrême obligeance, et vous êtes dans le pays où il est le plus facile de vérifier le fait qu’il importe de connaître.
Nous sommes sur le point de publier un Télémaque avec les notes de Fabricius et de Durand, c’est pourquoi il nous serait extrêmement utile d’avoir les autres pour les comparer et en profiter. Peut-être devrions-nous prendre pour fonds de nos notes l’édition qui porterait les notes de Caproro, plutôt que celle qui porte les notes de Fabricius et de Durand.
Notre projet sur le Ciceron est ajourné. Cependant comme nous sommes bien loin d’y avoir renoncé, s’il vous venait quelques renseignements qui fût bon à recueillir pour nous, je vous prie de ne pas les laisser échapper.
Je compte assez sur votre complaisance pour espérer de vous une réponse prochaine.
J’ai l’honneur d’être parfaitement votre très humble et très obéissant serviteur.
Ballanche fils”


Ballanche and his father ran one of Lyon’s most important printing houses. It was not until 1816, on the death of his father, that he sold the family business and moved to Paris to devote himself to letters.
An epistolier, Ballanche exchanged many letters with Chateaubriand, Madame Récamier, Sainte-Beuve, among others.