DUMAS (père), Alexandre (1802-1870)

Autograph poem signed « Alex Dumas »
N.p.n.d [after 1836], 1 p. in-folio

« Virgin, to whom the chalice of bitter liquor… »

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DUMAS (père), Alexandre (1802-1870)

Autograph poem signed « Alex Dumas »
N.p.n.d [after 1836], 1 p. [album amicorum] in-folio
Slight missing bits on corners, some browning and light stains, slight folds on edges (see scan)

Double poem in the form of a dialogue between the Angel and the Virgin, from his play Don Juan De Maraña


[Le bon] Ange

Vierge, à qui le calice à la liqueur amère
Fut si souvent offert,
Mère, que l’on nomma la douloureuse mère,
Tant vous avez souffert,

Vous dont les yeux divins, sur la terre des hommes,
Ont versé plus de pleurs
Que vos pieds n’ont depuis, dans le ciel où nous sommes,
Fait éclore de fleurs

Vase d’élection, étoile matinale,
Miroir de pureté
Vous qui priez pour nous, d’une voix virginale,
La suprême bonté

À mon tour, aujourd’hui, bienheureuse Marie,
Je tombe à vos genoux
Daignez donc m’écouter, car c’est vous que je prie,
Vous qui priez pour nous !

La Vierge

Parlez, car mes regards parmi ces blondes têtes
Dont Dieu s’environna,
Vous cherchèrent souvent. Je vous connais, vous êtes
L’ange de Marańa

[here Dumas adds two stanzas that seem unpublished]

Parlez et dites nous quelles Craintes étranger
vous causent tant d’Émoi
Ange que j’ai toujours chérie entre mes anges
Que voulez-vous de moi ?

Pour Calmer au plus tôt, votre douleur amère
Dites que pouvons nous
Parlez – mon fils n’a pas de refus pour sa mère
Ni sa mère pour vous !

Alex Dumas

[On the right hand side Dumas adds :] « Intermède de la Vierge – Don Juan de Maraña »


First performed on 30 April 1836 at the Théâtre de la Porte Saint Martin, Don Juan de Maraña or La Chute d’un ange is a play by Alexandre Dumas (father). It consists of five acts, divided into seven tableaux and two intermissions. A revision of the myth of Don Juan, the play tells the story of the Sevillian knight Miguel de Maraña, an insatiable seducer driven by the forces of evil, whose soul is fought over by good and bad angels.
From the point of view of metrics, Dumas uses in each of his quatrains an elegant alternation between the Alexandrine (some of them in the form of tetrameters) and the hexasyllable in cross-rhyme. The last two stanzas seem unpublished.

Bibliography:
Œuvres, t. II, Méline Cans et Compagnie, 1838, p. 574