MESRINE, Jacques (1936-1979)

Autograph letter signed « EL VIEJO » to his mistress Jeanne Schneider
Fleury-Mérogis prison, 20th January 1977, 2 pp. in-4°

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MESRINE, Jacques (1936-1979)

Autograph letter signed « EL VIEJO » to his mistress Jeanne Schneider
Fleury-Mérogis prison, 20th January 1977, 2 pp. in-4°

Annoyed by a summons to a judge, Mesrine arranges a session in the visiting room with his mistress so as not to attend – he ends his letter by mentioning his autobiography, the final title of which he has just chosen


« Bonsoir chaton, ce soir deux lettres (lundi-mardi) et deux de la puce. Comme cela tu me retrouves “amoureux”… Je le suis toujours mon ange… mais il ne dépend que de toi pour que je l’exprime un peu plus. Tu sais petite fille, quand une lettre pass par bon nombre de mains… cela freine l’ardeur de ce que l’on aimerait écrire. Car on se sent violé dans ses pensées les plus intimes. Il est vrai que je retrouve unu amour plus prenant, car je te vois comme tu étais acant… il y a 7 ans 1/2… te je retrouve avec un rire franc… un rire libre.. pendant 7 ans 1/2 nous avons sauvegardé notre amour.. maintenant nous pouvons nous aimer… là est la différence. Et puis je te trouve désirable avec ta jolie petite gueule de voyouse et tes cheveux blancs qui te donnent énormément de charme […] Tu es de ces femmes qui font passer leur cœur avant leur ventre.. cela je le sais mon ange. Je te respecte et je t’aime, car je sais que tous les deux, cela sera toujours “blanc bleu”, nous préférons la vérité au mensonge […] Aujourd’hui j’ai reçu un avis de première audition par un juge d’Évry et cela le 1er février à 10h30. Cela tombe un mardi et j’ai écrit au juge pour lui dire que j’avais parloir avec toi à cette heure et qu’il lui faudrait venir plus tard ou pas du tout.
Donc le mardi 1er février fais en sorte de venir plus tôt et n’accepte aucun refus de parloir, ce qui ne serait pas conforme à tes droits OK.
Je ne sais pas ce que veut ce juge… c’est une commission rogatoire… encore une connerie, car je ne vois pas ! […] Tu me dis que la postface de mon livre [son autobiographie L’Instinct de mort, qui devait paraître au mois de mars suivant] est bonne… j’attends de la lire, (mais je l’ai faite avec Aïche [Me Geneviève Aïche, avocate de Mesrine] dans son ensemble)… tout au moins j’en ai donné le sens. Je te montrerai au parloir la photo que je désire te voir faire agrandir. J’aime le nouveau titre de mon bouquin… “il frappe bien”. Normalement tu as vu le juge Vuéret aujourd’hui […] Ton pirate pose ses lèvres sur les tiennes en une douce caresse d’amour. Bonne nuit “ma belle” je t’adore.. pour ton argent (sic). La bise à sale môme de mon cœur. EL VIEJO »


Jacques Mesrine met Jeanne Schneider at the end of her divorce from Maria de Soledad. Jeanne is a call girl, whose pimps were shot by Mesrine, according to her. After several thefts committed in Europe, they fled to Quebec and continued their criminal activity. They spent several years in prison, despite the couple’s acquittal following the murder of Évelyne Le Bouthilier (owner of a motel in Percé where the Mesrine-Schneider couple had been staying on the night of the assassination). Mesrine escaped from the Saint-Vincent-de-Paul prison with five other inmates, including Jean-Paul Mercier, on August 21, 1972.

Provenance:
Jeanne Schneider’s estate