[WAGNER] GAUTIER (fils), Théophile (1836-1904)

Autograph letter signed « Théophile Gautier » to Louis Fourcaud
[Paris], 17th Jan[uary] 1886, 1 p. in-8°

« Saint-Saëns and Massenet will be nothing more than fading shadows »

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[WAGNER] GAUTIER (fils), Théophile (1836-1904)

Autograph letter signed « Théophile Gautier » to journalist Louis Fourcaud of Le Gaulois
[Paris], 17th Jan[uary] 1886, 1 p. in-8°
Letterhead to his initials and Parisian address: « 27 rue de Naples »
Pinholes, slight missing bit on upper right corner, ink stains in last page (see scans)

Gautier’s son praises Wagner, who had died three years earlier, and takes the opportunity to castigate his contemporaries Saint-Saëns and Massenet


« Cher Monsieur,
Il faudrait bien que, dans la question du Lohengrin [opéra by Wagner created in 1850], on finisse par dire la vérité, par parler franchement et par mettre les pieds dans le plat.
Tout cette affaire, c’est l’éternelle lutte du protectionnisme contre le libre-échange, des maître de poste contre les chemins de fer et du gaz contre l’éclairage électrique.
Les neufs s’emballent sur le côté patriotique de la question ; mais les malins savent bien ce qu’il font. Il sentent parfaitement que le jour où l’on entendra amplifiés par la magie de la mise en scène, les accords merveilleux et la mélodie vraiment humaine des œuvres de Wagner, les imitations enfantines de la jeune école musicale française s’évanouiront comme un vague murmure. Saint-Saëns et Massenet ne seront plus que des ombres effacées et [Emil] Hartmann qu’une vague fumée.
Croyez à mes meilleurs souvenirs
Théophile Gautier
P.S Il est bien entendu que cette lettre est anonyme »


Charles-Marie Théophile, known as Théophile Gautier fils, was the son of Théophile Gautier with Eugénie Fort, and also the eldest of the poet’s three children.
Gautier son embraced a career as a civil servant: sub-prefect of Ambert (1867) and Pontoise (1870), head of the press bureau at the Ministry of the Interior from 1868, then secretary to Eugène Rouher, former minister of Napoleon III, he was very close to the Second Empire and the imperial family. He was particularly friendly with Princess Mathilde. He is himself a man of letters, who translates German authors (Achim d’Arnim, Goethe, etc.).